Au Japon, la pratique du sexe est plus que jamais virtuelle selon un reportage. Le sexe « réel » avec pour partenaire intime un autre être humain est devenu désuet pour les Japonais. Les joujoux sexuels, les personnages de manga, les poupées en silicone… ont aujourd’hui pris le dessus sur le besoin naturel de faire l’amour avec une autre personne. Ce qui est une véritable opportunité pour l’industrie de la pornographie, mais une véritable catastrophe pour la démographie du pays. Le Japon serait-il sur le chemin de la fin des relations sexuelles réelles ?
Le contact intime physique relégué au second plan
Le contact intime physique est devenu un phénomène pour lequel les Japonais ne ressentent plus ou presque plus aucun attrait. En effet, lorsque l’on pose la question aux japonais mariés, 45% répondent avoir eu un rapport sexuel avec leur conjoint à il y a « au moins un mois » ! Encore plus désastreux, une enquête gouvernementale publiée en septembre dernier révèle que 42% des hommes et 44% des femmes de 18 à 34 ans avec le cœur à prendre n’ont jamais eu recours aux rapports intimes.
Un véritable filon pour l’industrie du porno
Cette absence de besoin de s’accoupler de la façon la plus traditionnelle qui soit profite largement à l’industrie de la pornographie. Cette dernière a en effet su exploiter un véritable filon qui lui a valu la bagatelle de près de 20 milliards de dollars par an à titre de recette ! Le secteur de la pornographie est même devenu un pilier de l’économie nationale japonaise, voire il trône à la deuxième place après l’industrie de l’automobile et devant celle de l’électronique.
L’Adult VR Expo
Tant et si bien que la pornographie tient un salon en mode réalité virtuelle au Japon. « Adult VR Expo » ou le salon du porno en réalité virtuelle a regroupé une foule monstre de curieux et d’adeptes de la pratique du sexe virtuel. La première édition prévue pour fin juin a même du être reporté à cause de la grande affluence de visiteurs qui remettait en question le côté sécurité. Un deuxième salon a été alors organisé le 27 août pour satisfaire les aficionados de rapports intimes virtuels. Cette deuxième édition aurait vu les casques de réalité virtuelle connectés à des sextoys afin que le plaisir sexuel soit le résultat des sensations uniques procurées à la fois par le toucher, par la vue et par l’ouïe.
Des préférences avérées pour les partenaires sexuels virtuels
Les personnes qui baignent dans l’univers du sexe virtuel ne se comptent certainement pas par centaines. Parmi quelques 1500 candidats qui se sont présentés à l’entrée du Salon, 400 ont été retenus pour participer à l’expérimentation du sexe avec des personnages fictifs dans un peu moins d’une vingtaine de stands participants. En vedette, des sextoys, des poupées en silicone plus vraies que nature avec des détails incroyablement réels, des jeux vidéos et des films en 3D pour lesquels les visiteurs se pressent. Ces préférences avérées pour les partenaires sexuels virtuels se traduisent par : « Les personnages de manga, je les aime parce qu’ils ne me repoussent jamais » pour certains adeptes.
Le sexe sans tabou ni restriction dans la réalité virtuelle
Dans la réalité virtuelle, tous les fantasmes sont permis, depuis ceux les plus fantaisistes à ceux les plus étranges ! Le sexe sans tabou ni restriction règne dans ce monde où la BD et les dessins animés deviennent une véritable réalité. Selon une représentante d’une plateforme en ligne de sexe virtuel, « c’est la particularité du marché japonais ». La loi japonaise n’y peut rien même celle qui interdit les films et les photos suggestives de mineurs. En effet, il est difficile d’appliquer cette interdiction dans un monde qui n’existe réellement que dans l’imagination des créateurs et des « pratiquants ». D’ailleurs selon Satoshi Nazoki, un député du Parti social démocrate qui a contribué à la mise en place de cette loi : « Comment voulez-vous qu’une loi intervienne dans les fantasmes des gens ? ». Les avancées de la technologie se mettent en outre au service de la pornographie avec la sortie des matelas, des écrans, des espaces de discrétion… dédiés à la pratique virtuelle du sexe.