Au pays du soleil levant, l’heure est grave. La révolution sexuelle et l’avancée technologique se sont acoquinées pour offrir des produits pornographiques limitant de plus en plus le contact humain. Entre sex dolls, réalité virtuelle et personnages de mangas, les japonais disposent de plusieurs options pour laisser libre cours à leur fantasme. Un style de vie sexuelle qui se fait ressentir sur la démographie du pays. Plus de détails.
De moins en moins de rapports sexuels
Une étude effectuée par le gouvernement fait plutôt froid dans le dos car les japonais auraient tendance à déshumaniser les rapports sexuels. Les contacts physiques entre les partenaires sexuels se font moindres. Les couples mariés ne s’adonnent aux relations sexuelles que rarement, soit une fois par mois au moins. Pire encore, presque la moitié des personnes célibataires, âgées de 18 à 34 ans, sont toujours vierges, soit 42% des japonais et 44% des japonaises célibataires. De quoi alarmer le gouvernement car le taux de natalité du Japon est dangereusement bas.
Boom des gadgets électroniques
Pourquoi la démographie du pays est-il en danger ? L’accouplement avec des robots siliconés et consorts y est pour quelque chose. Au Japon, l’industrie pornographique tient une place prépondérante. Avec un chiffre d’affaire annuel de près de 20 milliards de dollars, elle talonne le secteur de l’automobile et bat celui de l’électronique. Deuxième secteur de l’économie nationale, cette industrie tire beaucoup d’avantages de cette réticence au contact charnel. Des salons, comme l’ « Adult VR Expo », dédiés aux jouets sexuels, aux poupées en silicone, aux masturbateurs connectés associés à des casques de réalité virtuelle y sont même organisés. Et les visiteurs ne tarissent pas à ce genre d’évènement.
La technologie pour éviter de se faire rembarrer
Réputé pour être un pays avide de nouveauté, la pornographie imprimée, telle que les mangas érotiques, ne suffit plus aux japonais. Avec l’évolution technologique, ils peuvent désormais faire l’amour à des personnages de BD, objets de leur fantasme jadis. La réalité virtuelle et les sex dolls procurent alors des sensations mêlant le toucher, la vue et l’ouïe. Une opportunité pour ceux qui ont peur de se faire rembarrer par leur partenaire. En effet, parmi les visiteurs du salon se trouvent des malheureux en amour qui n’osent plus aborder des filles. Du coup, ils jettent leur dévolu sur les personnages virtuels. « Les personnages de manga, je les aime parce qu’ils ne me repoussent jamais » confie l’un des visiteurs, âgé alors de 24 ans.