La pornographie est un phénomène qui fait rage au Japon. Et le laxisme de l’Etat vis-à-vis ce fléau en a fait ragé plus d’un dont les Nations Unies. Depuis plusieurs années déjà, ces dernières ont dénoncé le Japon face à cette situation.
Ce laxisme se traduit par le libre accès de bandes dessinées érotiques vendues dans des supérettes de proximité, ouvertes 24h/24. Appelées « konbini », ces supérettes ne vendent donc pas uniquement des PPN, mais présentent également dans leur rayon des bouquins qui mettent en scène des jeunes filles le plus souvent habillées en tenue de collégienne. Aucune loi en vigueur n’interdit la vente de telles revues. Chose aberrante également, la détention de vidéos et de photos de pornographie infantile n’est pas punie par la loi. Seules la production et la distribution sont reconnues comme étant illégales. Cette incohérence et cette trop grande liberté de mœurs sexuelle dans l’archipel ont interpellé l’Unicef et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance qui ont accusé le Japon de laxisme. Ce n’est donc que récemment que le Japon a pris des mesures législatives concernant la pornographie infantile.
Ainsi, toute personne détenant de la pornographie infantile serait passible d’une peine d’emprisonnement d’une durée d’un an et paiera une amende de 1 millions de yens au maximum, soit l’équivalent de 7 170 euros. La présentation de ce projet de loi devant les parlementaires a été validée mercredi dernier par la commission des Affaires Judiciaires de la Chambre Basse du Parlement. Cette loi pourra être adoptée avant le 22 juin prochain mais ne sera applicable qu’un après sa validation. Histoire de donner l’opportunité à toute personne en détention de ces contenus de s’en défaire.
Toutefois, une action de lobbying a été effectuée par l’association de dessinateurs et d’auteurs, le Japan Pen, et de certains élites. Ces derniers réclament que de telle restriction pourrait entraver à leur liberté d’expression d’autant plus qu’il ne s’agit que de fiction n’incluant pas de « vrais » enfants. Ainsi, les bandes dessinées et les vidéos d’animation, qui incluent de jeunes enfants dans des scènes pornographiques, ont été exclues de cette interdiction.
A noter que 646 enfants ont été décelés comme étant victimes de pornographie l’an dernier. Un véritable record considéré comme une hausse alarmante.