Deux chercheurs israéliens, Moran Gershoni et Shmuel Pietrokovski, avancent la thèse qu’un changement de sexe est pratiquement impossible. Ces scientifiques qui travaillent au sein de l’Institut Weizmann, sis dans les environs de Tel Aviv, et notamment dans le Département de génétique moléculaire mentionnent plusieurs raisons qui les conduisent à une telle conclusion, les voici.
Les disparités génétiques des deux sexes touchent différents domaines
Ces spécialistes de la science ont fait une importante découverte relative aux différences génétiques entre les hommes et les femmes. En effet, selon eux les disparités entre les deux sexes se chiffrent à 1.559 et elles ne concernent pas uniquement l’appareil génital, mais touchent également d’autres organes à ne citer que le cerveau, la peau et le cœur. Ainsi, c’est très évident si femme et homme n’ont pas la même morphologie.
Une simple chirurgie ne suffit pas
« Dans l’ensemble, les gènes spécifiques au sexe sont principalement exprimés dans le système reproducteur, soulignant la distinction physiologique notable entre les hommes et les femmes. Cependant, des gènes qui ne sont pas connus s’associent directement à la reproduction ; mais d’autres aussi ont une expression sexuelle spécifique par exemple ceux de la peau de l’humain », expliquent les chercheurs avant d’ajouter que la chirurgie et l’injection d’hormones sexuelles ne suffisent pas à changer un homme en une femme ou l’inverse. « Nos résultats peuvent faciliter la compréhension de diverses caractéristiques biologiques dans le contexte du sexe masculin et féminin », ont-ils également noté.
Quelques détails sur cette étude
La recherche de ces deux savants porte le titre « Le paysage du transcriptome différentiel sexuel et sa sélection conséquente chez les adultes humains ». C’est la BMC Biology qui s’est occupée de sa publication en début d’année. Pour info, le transcriptome est le message génétique transmis par les gènes et ses réactions dans la synthèse des protéines.
Les scientifiques se sont donc lancés dans le traçage des messages expédiés par des milliers de gènes. Ils sont parvenus à ce constat : chacun est entièrement unique. Ceci dans la mesure où les messages génétiques agissent différemment sur 53 tissus du corps des femmes ou des hommes à l’instar de la peau, les glandes endocrines, les muscles ou le cerveau. Mais les dits-messages impactent, également sur la prévalence de certaines maladies et la façon de les guérir. En d’autres termes, les maladies ne s’attaquent pas de la même manière aux hommes et aux femmes et il en va de même pour les modes de traitements. « Des milliers de gènes humains sont destinés à créer les protéines différentes d’un sexe à l’autre », expliquent les deux hommes.
En clair, afin de changer un homme en femme ou inversement, c’est-à-dire réussir les transformations de sexe, des milliers de facteurs génétiques sont à considérer. Les vrais transgenres ne justifient donc pas encore jusqu’ici de leur existence dans la société.