« Beurk », « fi », ces interjections, on les entend toujours quand la situation expose à des dégoûts. Des odeurs, des textures et même le toucher occasionnent des dédains. Mais qu’en est-il au lit, lorsque l’on fait face à divers liquides : sécrétions et autres, à diverses émanations, et à diverses sensations ? Pendant l’amour, le dégoût ne trouve pas, en général, de la place !
Et si l’on se met à l’amour pour se défaire de la répugnance ?
Scientifiquement parlant, le dégoût résulterait d’un processus de défense qui servirait de protection des éventuels microbes. Ainsi, les scientifiques ont montré du doigt la bouche et le vagin comme les plus susceptibles d’être porteur de transmission. Les femmes sont donc les porteuses potentielles de microbes.
Mais d’autres études ont montré que les corps qui favoriseraient le dégoût sont l’odeur corporelle, le sperme, la salive et la sueur. Et ce sont surtout les substances qui abondent pendant les parties de jambes en l’air. Alors, pourquoi en faire tout un drame pour être ainsi écœuré quand on éprouve du plaisir en s’échangeant, en humant, en touchant ces fameux ingrédients pendant l’amour ?
Avec un tel paradoxe, des chercheurs néerlandais ont voulu déterminer, auprès de 90 femmes, ce qui fait qu’on soit à l’aise avec ces matières sous la couette alors que dans d’autres circonstances, l’on les appréhende. 30 ont regardé film érotique, les 30 autres ont visionné une vidéo sur les sports extrêmes et les 30 dernières ont vu un film sur la vie quotidienne.
Quand on pense que lubrifier un sextoy douteux avec les mains est moins dégoûtant que de boire dans une tasse déjà passée de la bouche d’une étrangère ou ranger les lingeries d’une autre dans le bac à linge sale.
Il est donc prouvé que le désir sexuel réduirait fortement le dégoût, et que l’attention ne serait pas focalisée sur la répugnance quand on est exposé au sexe.