Un suspense d’une durée de 2 ans
Le Parlement a mis fin au suspense en officialisant la mise en effectivité de la loi anti- prostitution mercredi dernier dans la soirée.
Le résultat final du vote de l’Assemblée est irrévocable, désormais toute personne attrapée en plein achat d’actes sexuels sera pénalisée d’une amende de 1.500 euro, somme qui peut aller jusqu’à 3.500 euros pour les récidivistes.
La mise en vigueur de cette loi marque également la fin de la verbalisation des prostituées pour racolage. Si ces dernières envisagent de cesser leur fonction actuelle, il leur est possible de tirer avantage d’un accompagnement social. Les travailleuses de sexe originaires de pays étrangers qui se décident pour cette voie pourront bénéficier d’un titre de séjour temporaire.
Une loi approuvée par la majorité
64 députés ont dit oui à l’adoption de la proposition de loi PS pendant que 11 se sont abstenus de partager leur avis sur le sujet. Les protestataires quant à eux se chiffrent au nombre de 12.
Lors de ce vote, on a observé que les députés PS et Front de gauche penchaient à l’unanimité pour l’application du texte. De leur côté, la majeure partie des républicains soutenaient l’abstention. L’UDI, pour sa part avait prôné la liberté de vote. Concernant les radicaux de gauche et les écologistes, ils étaient dans l’ensemble contre la ratification de la dite loi.
Pour rappel, ce fut le quatrième et également dernier passage de la proposition devant l’Assemblée. Bien que le Sénat ait maintes et maintes fois montré son désaccord à l’envers de ce texte, ce sont les députés qui sont les derniers juges.
La Suède est le premier pays européen à avoir sanctionné les clients de prostituées en 1999, suivi par la Norvège, l’Islande et le Royaume uni. Cette année, la France décide de se joindre à eux.
Manuels Valls témoigne tout son respect pour cette décision
L’actuel chef du gouvernement français, Manuel Valls a été l’un des premiers à s’exprimer sur ce sujet : « Vote de la loi de lutte contre le système prostitutionnel: une avancée majeure pour le respect de la personne humaine, les droits des femmes » a-t-il publié sur Twitter.
La ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol, a également partagé son avis en déclarant que moyennant ce vote « la France affirme avec force que l’achat d’actes sexuels est une exploitation du corps et une violence faite aux femmes ».