Sandrine Hurel, une députée du Parti Socialiste de Seine-Maritime interprète l’adoption de la loi qui vise à lutter contre le système de la prostitution en France. En effet, l’Assemblée Nationale vient juste d’adopter une proposition de loi concernant la lutte contre le système prostitutionnel. Ce décret marque un grand tournant pour la France dans un combat nécessaire pour le recul de la prostitution qui soit dit en passant est « la plus vieille exploitation du monde » dixit Mme Vallaud-Belkacem, la ministre des Droits des Femmes ; ou comme certaines personnes aiment à l’appeler « le plus vieux métier du monde ».
Pendant les dernières semaines avant l’adoption de la loi, le débat a été riche et vif que ce soit dans les médias qu’au Palais Bourbon. Principalement, les commentaires se sont concentrés sur la question de la condamnation des clients. Pourtant, le groupe SRC a déposé plus qu’un texte ambitieux qu’un décret pénal banal. En effet, la responsabilité appartenant aux députés de traiter le problème dans toute son intégralité : la lutte contre les réseaux de prostitution, les dimensions éducatives et juridiques, ou encore les conditions de vie ainsi que la réinsertion des personnes prostituées. Concernant la pénalisation des clients et le retournement de la charge pénale, ceux-ci sont juste des outils qui visent non à la répression, mais à la responsabilisation qui permettra aux prostituées d’être en position de force par rapport à leurs clients.
Du point de vue de la loi, celle-ci envisage dans un premier temps d’employer des moyens efficaces, mais aussi renforcés de lutter contre les réseaux de proxénètes ; surtout sur internet. Directement, la loi s’attaque aux ressources financières qui alimentent ces réseaux. En considérant la situation d’un autre point de vue, le volet central du décret dispose d’une mise en place de parcours de sorties de la prostitution qui comprend notamment des garanties sanitaires, des assurances juridiques ainsi que sociales pour toutes les personnes prostituées qui veulent se reconstruire une nouvelle existence. Pour les moyens qui seront mis en place, une somme faramineuse entre 10 et 20 millions d’euros sera utilisé. Cette somme conséquente permettra par la même occasion de fructifier le budget de l’État qui sera consacré à l’aide aux victimes du proxénétisme.
Pour terminer en beauté, un chapitre du texte a été consacré aux mesures pédagogiques qui sont nécessaires à mettre en place dans le but de lutter contre les racines « culturelles » de phénomène de la prostitution. Ceci étant dû à la banalisation des recours à l’achat de services sexuels, surtout chez les jeunes. Fondamentalement donc, il est nécessaire de responsabiliser et sensibiliser la jeunesse sur les problèmes de la prostitution et du proxénétisme ainsi qu’à la réalité concernant les conditions de vie des victimes. L’école est le meilleur endroit pour effectuer cette éducation.