Le changement de sexe, ce concept nouveau tend actuellement à devenir une nécessité. Si au Canada le débat s’est conclu par l’adoption d’une nouvelle loi, en France, il ne fait que commencer. L’apparition d’une nouvelle proposition de loi risque certainement de faire couler beaucoup d’encres dans les jours à venir.
Disponible en ligne et proposé au format PDF, un nouveau projet de loi sur le changement de sexe vient de voir le jour. Il insiste sur la primauté de la personnalité sur l’apparence physique. Dans son introduction, le texte rappelle ainsi l’existence d’une catégorie de personnes qui estiment « être nées dans le mauvais corps ». Ces personnes compteraient actuellement « plusieurs dizaines de milliers » dans l’Hexagone.
Le projet soutient alors l’idée d’un «décalage entre le sexe biologique et l’identité ressentie ». Une situation qui donnerait lieu à un état de frustration se traduisant parfois par des « tentatives de suicide ». Preuve à l’appui, l’auteur se réfère au résultat d’une «enquête associative en France ».
D’où la nécessité de recourir à des techniques médicales telles que les « hormonothérapies » et les « opérations chirurgicales ». Cette démarche s’accompagnera d’ailleurs d’un changement de sexe dans les fichiers d’état civil.
Aux côtés de cette frustration, le projet de loi mentionne d’autres problèmes que les personnes « transsexuelles » vivent au quotidien. Tel serait le cas pour ceux ayant du mal à discerner leur statut au sein de la communauté. Il y aurait aussi cette question de «discriminations et entraves en matière d’accès à l’emploi, au logement, aux soins, aux services bancaires, et parfois même au droit de vote ».
En bref, la proposition de loi semble affirmer que le changement de sexe ne relève pas des caprices. Il s’agirait d’un problème à la fois physiologique et psychologique. En guise de conclusion, il souligne ainsi que « la modification de la mention du sexe à l’état civil apparaît comme l’enjeu central de la protection des personnes trans, de leur vie privée et la garantie de conditions de vie respectueuses de leurs droits ».