Le bébé a-t-il un pénis ou un vagin ? Si pour de nombreux parents, l’identification du sexe du futur nouveau née est primordiale, pour d’autres, cela reste une énigme. Déjà que de nos jours, des bébés naissent avec un sexe ambigu. L’Allemagne a adopté depuis quelques années une loi sur ce cas particulier : l’intersexualité.
Sexe ambigu : libre choix à l’enfant ou imposition par les parents ?
C’est en Allemagne que la première loi sur les bébés intersexuels a été mise en place il y a quatre ans. Cette loi consiste à accorder aux parents d’omettre le sexe d’un nouveau-née ayant un sexe ambigu. Alors que nous sommes en 2017 et les statistiques ont démontré que malgré cette loi, de nombreux parents s’abstiennent à attribuer à leur enfant intersexuel le genre neutre, c’est-à-dire ni fille ni garçon. Par rapport aux 300 nourrissons nés intersexuels durant ces années, seulement une cinquantaine a été déclarée comme ayant un sexe ambigu (donc genre neutre) à l’état civil dans le pays d’Outre-Rhin.
Intersexualité, un handicap au quotidien
Le quotidien des parents d’enfants intersexuels ne ressemble pas vraiment à celui des parents « normaux ». En effet, ils vivent constamment dans le stress puisqu’ils doivent prouver aux diverses institutions la neutralité du sexe de leur enfant. Rien que de préparer des paperasses ou bien tout simplement de voyager avec l’enfant, l’angoisse et la peur s’installe. Ils sont ainsi contraints de choisir entre les deux genres classiques (masculin ou féminin).
Bien que l’intersexualité ne soit plus un sujet tabou même au sein de la religion, l’association militant pour « la troisième option » à cocher dans les papiers administratifs peine dans leur combat après avoir perdu face à la Cour fédérale de justice, elle a porté l’affaire devant la Cour constitutionnelle l’année dernière et attend encore le jugement.
Rappelons que les personnes intersexuelles présentent des attributs sexuels à la fois masculins et féminins.