Les travailleurs de sexe dans le désarroi !
Avec cette loi antiprostitution, une année après, les constats ne sont pas assez positifs. Après que cette loi ait été appliquée, les mesures d’accompagnement n’ont pas été prises pour remettre les travailleurs du sexe sur le bon chemin, en reconversion à leurs activités.
On a alors constaté que les revenus de ces prostitués sont en baisse, ce qui influe sur leur vie quotidienne. Plus de tension dans leur cartel, c’est le résultat de l’accumulation de stress, car la clientèle diminue de jour en jour. Et ce qui est encore plus tragique pour eux, c’est l’insécurité qui y règne avec des clients devenus de plus en plus agressifs pour leur refuser la rémunération. Ces travailleurs de sexe sont obligés de « faire » plus de passes pour gagner de l’argent puisque les tarifs ont fait l’objet d’une diminution. La précarité de leurs conditions de vie est alors préoccupante, et, inversement au résultat attendu de cette loi, on constate une augmentation des rapports sexuels rémunérés.
Mais le plus dangereux, c’est que les travailleurs de sexe ne sélectionnent plus leurs clients pour accepter des hommes malsains, des rapports non sécurisés et des endroits plutôt isolés.
Egalement dangereux, les rapports douteux et sans protection accroissent. La santé n’est plus primée et des cas de rapports sans préservatif deviennent de plus en plus courants. La prévention de la santé de ces prostitués est figée : certains ont cessé de se faire suivre et d’autres ont arrêté leurs traitements et les contrôles médicaux.
En Corée du Sud, la pénalisation des travailleurs de sexe est liée à une recrudescence des maladies sexuellement transmissibles. En Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, la dépénalisation du travail de sexe aurait réduit la transmission du VIH.
Plusieurs associations opérant dans la prévention des situations des travailleurs de sexe sollicitent les candidats à la présidentielles de les considérer !