Alors que la pratique est encore prohibée en France, la chaîne de télévision France Ô a osé diffuser le dimanche 2 février, en journée, le documentaire concernant Rachel Wotton, une Australienne travailleuse du sexe. Le documentaire lui étant entièrement consacré est intitulé « Scarlet Road ».
Une héroïne pour les handicapés australiens, Rachel Wotton se bat depuis plus de dix ans sur la reconnaissance légale des pratiques liées à l’assistance sexuelle pour les handicapés. Loin d’être une prostituée, Rache pratique de son propre chef et de sa propre initiative son activité en tant qu’assistante sexuelle. Eh non, elle n’a pas connu de sévices sexuels dans son enfance, au contraire, elle est une personne responsable titulaire d’une licence en psychologie. Loin de là à dire qu’elle a raté sa vie. Au sein de l’association Touching Base, elle participe à la mise en contact des handicapés avec des assistants sexuels spécialisés dans l’État du New South Wales qui a légalisé la pratique comme de nombreux autres états du pays.
Une touchante histoire d’un client atteint d’une paralysie cérébrale, celui-ci n’a pas de petite amie à cause de son handicap et Rachel lui fait sentir comme s’il en avait une. Contrairement à ce que pensent de nombreuses personnes, le travail de Rachel consiste à donner la possibilité aux handicapés de découvrir la sexualité avec une personne réelle qui est consciente des difficultés auxquelles ils font face et cela en toute confiance. Bien qu’elle pratique des relations sexuelles avec ces clients, ces dernières ne sont pas primordiales comparées aux caresses, aux échanges et au soutien affectifs qui aident ces individus souffrants. Elle leur apporte ainsi le respect, la dignité et la confiance. Un message simple qu’elle délivre : « tout le monde a droit au plaisir, notamment physique. Les handicapés qui trop souvent considérés comme des personnes asexuées ne font pas exception. »