Après avoir traité du sexe avant le mariage, Maïa Mazaurette remet le débat sur le tapis. Elle s’étale ainsi sur les motivations principales qui inciteraient un individu à perdre précocement ou, au contraire, à garder sa virginité jusqu’au mariage.
Basé en grande partie sur le contexte psychologique et social, l’argument de la chroniqueuse semble favoriser le sexe avant le mariage dans son ensemble. Elle cite l’anthropologue Helen Fisher selon qui 42 % des Américains éprouvent une certaine réticence à former un couple avec un puceau. Cette anthropologue, qui s’intéresse à la vie de couple, constate en effet que les jeunes d’aujourd’hui mettent du temps à se décider avant de se marier.
Cette tendance s’expliquerait par le souhait de vouloir connaître celui avec qui on envisage d’aménager dans un avenir proche ou lointain. Helen Fisher mentionne divers phénomènes sous lesquels se manifeste la tendance dont elle parle : « la culture des relations rapides, les fuckfriends, la cohabitation avant le mariage ». Ce qui aurait favorisé en conséquence une expérimentation du sexe avant le mariage.
Outre la thèse avancée par l’anthropologue américaine, la chroniqueuse met en évidence la théorie selon laquelle une petite quantité d’hommes se portent candidats au mariage pendant leur trentième année. Une tendance qui va en contresens à celle des femmes qui, pour la plupart, désirent avoir des enfants au cours de leur trentième année. Selon Maïa Mazaurette, il s’agirait ici d’un autre facteur qui favoriserait le sexe avant le mariage.
Maïa Mazaurette constate toutefois, d’un côté, une certaine tendance à mettre le sexe de côté et à favoriser ses études. Tel serait le cas pour les jeunes Américains qui, selon le sondage, demeurent plus longtemps vierges que leurs aînés « il y a quinze ans ». Voilà donc un facteur qui freinera les rapports sexuels avant le mariage.
Par la même occasion, notre consœur de GQ Magazine nous fait remarquer un autre fait lié avec le sexe avant le mariage : « les jeunes filles sont plus souvent vierges que les jeunes hommes ». Elle interprètera ce constat par l’efficacité du « discours de slut-shaming ».