Chroniqueuse au sein de GQ Magazine, Maïa Mazaurette expose son point de vue sur la virginité et le mariage. Son constat part de la publication d’un compte à caractère sexiste depuis les réseaux sociaux. Elle aborde ainsi les facettes biologique et culturelle de la virginité.
La virginité vue comme le Graal
« Pas de diamant sans hymen!» Tel serait le slogan d’un compte Facebook contre lequel réagit notre consœur de GQ Magazine. Selon la consœur en question, il y aurait comme une sorte d’égoïsme de la part de la personne qui a créé le compte. En effet, le lecteur découvrira facilement derrière le fameux slogan une allusion à la bague et à la virginité. En d’autres termes, il incite les hommes à épouser seulement les femmes vierges.
L’adolescente, un magasin de stockage d’ADN ambulant ?
Certains passages extraits du compte qui se veut défenseur « du droit des hommes » exprime cette idée explicitement :
« Savez-vous qu’à chaque fois que vous couchez avec un homme, l’ADN de son sperme reste dans votre corps pour toujours ? Cela signifie que votre mignon enfant issu de votre mari possèdera aussi de l’ADN de vos « folles années de jeunesse ».
Voulez-vous que votre enfant soit à 33 % le vôtre, à 33 % celui de votre femme et à 33 % celui des mecs du quartier ? Bien sûr que non. Soyez un VRAI homme et ayez un enfant PUR. »
La femme vierge, virginité bien emballée ?
Pour contester cette conception qu’elle juge obsolète, voire absurde, Maïa Mazaurette s’appuie sur des arguments qui relèvent de la biologie et de la culture. Elle rappelle ainsi que : «en règle générale le sperme d’un partenaire reste 48 heures dans le corps d’une femme ». Elle en déduit qu’au moment de tomber enceinte, une femme ne garde qu’une petite portion (soit 5%) de l’ADN de son ex-partenaire.
Sous un aspect culturel, la chroniqueuse estime que forcer une femme à rester vierge jusqu’au moment du mariage reviendrait à garder des « figurines en plastique (…) sous emballage ». Elle rajoute que l’effort de vouloir rester vierge jusqu’à la nuit de noces ne devrait pas concerner uniquement les femmes mais les hommes également.
D’ailleurs, à quoi bon s’entêter à épouser une femme vierge dans la mesure où la chirurgie plastique donne aux femmes l’opportunité de reconstituer leurs hymens ?
