En cette époque où la sexualité est devenue monnaie courante, il serait inconcevable de voir certaines personnes qui sont restées vierges à l’âge adulte. Pourtant, la situation existe bel et bien. Un numéro de « Society » apparue récemment fait le point sur la question. Avec l’aide du psychanalyste Bruno Clavier, le magazine propose tente ainsi de repérer quelques pistes qui pourraient éclaircir ce blocage à la fois psychologique et physiologique. D’ores et déjà, il faudra souligner qu’une virginité prolongée, voire éternelle, se présente à la fois comme un phénomène de société et une forme de complexe.
Famille, je vous hais !
Le cercle familial aurait un rôle important quant à la situation de ces quadragénaires qui sont restés puceaux. M. Clavier constate à ce sujet que l’environnement qui a conditionné le sujet au sein de la famille influe parfois sur sa sexualité. Chez certains de ses patients, le psychanalyste associe leur virginité prolongée à un antécédent lié à la vie de famille. Tel serait le cas pour Émilie qui accuse une « éducation très stricte » d’avoir freiné en quelque sorte son épanouissement. C’est également le cas pour Tristan qui juge sa famille trop fermée.
D’une façon indirecte, la famille influe également sur une virginité trop prolongée. On peut citer en guise d’exemple les anecdotes dans lesquels certains parents, grands-parents ou aïeux se trouvent victimes de certains problèmes liés à la sexualité. Il pourrait s’agir dans ce cas de grossesse précoce, ou d’affections sexuellement transmissibles. À force de se modeler sur leurs parents, les enfants finissent pourtant par avoir une image négative du sexe.
Donner une image plus saine du sexe
Afin de remédier à ce problème concernant les vierges quadragénaires, M. Clavier estime qu’on devrait voir la sexualité autrement. En ce sens, il propose aux parents de donner une éducation sexuelle à leurs enfants. Une éducation sexuelle qui ne devrait pourtant pas donner lieu à une perversion précoce.
En marge du contexte familial, l’article de Society intitulé « 40 ans, toujours puceau » indique également d’autres facteurs qui pourraient favoriser une virginité prolongée : le contexte social et le contexte économique comme le cas du Japon en particulier.