Le plus vieux métier du monde, à savoir la prostitution, s’exerce en toute légalité en Grèce. Les acteurs dans ce domaine sont en majorité des jeunes femmes. Problèmes financiers ? Tendance pour la solution de facilité ? Ou crise oblige ? En tout cas, ces jeunes pourvoyeurs de sexe bradent leur produit à un prix relativement bas, soit deux euros la passe. Zoom sur un pays où le sexe bon marché ne fait que refléter une économie en crise.
La prostitution permet à des personnes en difficulté financière de couvrir leurs fins du mois. Chacune a sa stratégie commerciale. Alors que certaines optent pour une politique d’écrémage dans leur prix et visent une clientèle plutôt aisée, d’autres pratiquent des prix low cost, voire bradée. Concurrence oblige ?
En tout cas, une récente étude portant sur plus de 17 000 prostituées en Grèce a eu lieu vendredi dernier. Les résultats qui en découlent sont plutôt aberrants. Entre autre, parmi tous les pays d’Europe, la Grèce est le seul pays où le prix du sexe est à très bas prix. Comment cela se fait-il ?
La situation économique de la Grèce y est beaucoup pour quelque chose car elle se dégrade et ce depuis le début de l’année : déficits, inflation et dette. D’ailleurs, sur ce dernier point, la dette grecque serait la plus élevée de la zone euro. Ainsi, pour les jeunes, touchés par cette crise, la prostitution reste la seule option envisageable.
Il s’agit alors d’une question de survie pour assouvir des besoins encore primaires dans une société où l’économie est en mauvaise passe. « Certaines femmes le font contre du pain ou un morceau de tarte. Seulement parce qu’elles ont faim. D’autres vendent leur corps pour payer leurs dettes, leurs impôts ou pour avoir de la drogue » explique Gregory Laxos, professeur de sociologie au London times d’Athènes.
La plupart d’entre elles sont encore des jeunes filles. Selon l’étude, sur les plus de 18 500 prostituées recensées en Grèce, la grande majorité d’entre elles ont entre 17 et 20 ans. Pour découvrir le prix pratiqué par ces jeunes, il aura fallu au professeur trois bonnes années. « Celles qui pratiquent des relations sexuelles tarifées pour deux euros sont essentiellement des jeunes femmes. Cette tendance risque de perdurer pour les prochaines années » affirme le sociologue.