Quand le sexe signifie peu ou rien !
On connait des termes qui désignent des troubles de la sexualité, il y l’anorgasmie, l’anaphrodisie, mais il y a également l’asexualité.
Comme l’explique le professeur en sciences de la santé à Brock University et auteur du livre Understanding Asexuality, Anthony Bogaert, l’asexualité peut se présenter sous deux formes : « Il y a ceux qui n’éprouvent aucun désir sexuel, et il y a ceux qui ont une sorte d’intérêt sexuel, mais qui ne connectent pas avec les autres. Dans les deux cas, il y a un manque de désir sexuel pour les autres. »
Une de ces asexuels, Kiana Jaymes, une Canadienne parmi tant d’autres, dont le nombre est de 1 asexuel sur 100 individus, témoigne sur sa nature : « Je ne voulais jamais avoir de sexe, et quand j’en avais, je sentais que c’était mécanique et je n’avais pas envie de le faire, mais je me disais : Tu devrais avoir envie! C’est ton partenaire! »
Anthony Bogaert continue dans ses explications : « Comme pour les autres orientations sexuelles, il y a des preuves qui montrent que les facteurs biologiques, prénataux vont probablement influencer l’attraction sexuelle des gens ou leur manque d’attirance sexuelle pour les autres. »
Quand Kiana Jaymes veut savoir les causes de son état, les analyses divergent : « Certains m’ont dit que c’était à cause de mon passé, d’autres m’ont dit que c’était à cause des médicaments que je prenais. […] Personne n’aurait jamais dit ça à quelqu’un d’homosexuel! »
Et pour faire face à ce dysfonctionnement de la sexualité, le mieux de « sortir du placard », en parler à son entourage pour mieux faire face à cette…différence !