Quand l’agression sexuelle devient l’affaire de tout le monde, cela donne lieu à une rencontre qui prend la forme d’un forum. C’est bien le cas pour le Québec qui a accueilli « Forum itinérant en matière d’agression sexuelle ». Une rencontre qui a vu la participation de plusieurs participants, dont la ministre de la Condition féminine, Stéphanie Vallée.
Divers groupes et organismes se sont retrouvés récemment au Canada pour réfléchir sur l’agression sexuelle. Il en découlait la nécessité d’un soutien apporté aux jeunes. À ce propos, Stéphanie Vallée a insisté sur l’importance du cadre spatio-temporel. La ministre de la Condition féminine estime en effet que de nouveaux facteurs entrent en jeu pour déterminer la sexualité des jeunes. On notera parmi ces facteurs « l’hypersexualisation », « la banalisation de la sexualité » et « les médias sociaux ».
Mais, selon la ministre Valée, ce sont les médias sociaux qui semblent les plus déterminants. «On fait face à une nouvelle réalité avec nos jeunes. Il faut savoir à quoi ils sont confrontés pour mieux comprendre. Les médias sociaux sont vraiment un enjeu», souligne-t-elle.
Cette rencontre baptisée « Forum itinérant en matière d’agression sexuelle », initiée par la province du Québec, visait essentiellement à retrouver de nouvelles solutions face à ce fléau qu’est la violence sexuelle. Elle partait d’un constat selon lequel le dernier plan gouvernemental contre l’agression sexuelle ne correspondait vraiment plus à la réalité actuelle. Il devenait donc urgent d’élaborer un nouveau plan d’action pour mettre à jour ce plan conçu en 2007-2008.
Ainsi, les intervenants ont pu mettre en évidence des facteurs autres que la vulgarisation du sexe. Tel serait cas pour « la peur de dénoncer un cas d’agression sexuelle ». L’affaire Ghomeshi qui a bénéficié d’une forte médiatisation fut en ce sens citée en exemple. D’après les intervenants, cela pourrait motiver les victimes à briser le silence. Toujours selon la ministre de la Condition féminine, il serait insuffisant de dénoncer. Il faudrait en plus apporter son soutien aux personnes qui ont subi une agression sexuelle. Qu’on se le dise !