Depuis près d’un mois, j’accumule frustration sur frustration à chaque fois que je fais l’amour à ma copine. Je souffre d’un problème d’éjaculation précoce et cela empiète sur ma vie de couple. Lors de nos rapports, à peine que j’entame deux va-et-vient, je n’arrive plus à me contrôler et j’éjacule d’aussitôt. Je ne tiens même pas cinq minutes et cela me frustre énormément. D’ailleurs, j’ai même remarqué que ma copine n’a plus autant envie de faire l’amour qu’avant. Et dans la même foulée, je redoute de ne plus avoir d’érection tellement j’ai peur que cela ne se reproduise. Même mon érection matinale se fait rare ces temps-ci alors que je n’ai que 27 ans. Aidez-moi svp.
L’éjaculation précoce est un trouble qui concerne environ 15 à 30% des hommes. C’est un trouble très fréquent chez les jeunes adultes de votre catégorie d’âge. Beaucoup de facteurs sont reliés à ce trouble sexuel, à savoir l’âge, l’anxiété, le changement de partenaire, le syndrome d’hyperactivité. Cependant, rassurez-vous, ce dysfonctionnement sexuel est transitoire.
Toutefois, dans votre cas, vous laissez trop de place à votre frustration par peur d’éjaculer trop vite à chaque rapport. Le plaisir est étouffé par la crainte. De ce fait, vous vous retrouvez dans un blocage qui crée un cercle vicieux. La frustration vous donne, non seulement à vous mais également à votre partenaire, l’envie de moins recommencer. D’où votre panne érectile le matin. Ne laissez pas le stress dominer votre plaisir, ni le vôtre ni celui de votre partenaire.
Ce que vous devez d’abord faire, c’est d’exposer clairement votre problème à votre copine. Discutez-en, et décidez si vous voulez surmonter cette épreuve passagère ensemble. Adoptez une approche sexocorporelle à travers laquelle vous allez travailler la vitesse et le rythme de vos rapports. Apprenez à maitriser votre respiration. Vous pouvez également essayer la technique « arrêt-départ ». Le principe repose sur le fait d’interrompre systématiquement la stimulation exercée sur votre pénis par votre copine au moment où vous sentez que vous êtes sur le point de jouir. Il existe également des positions qui peuvent retarder votre envie de jouir durant le rapport : vous allongé sur votre dos, face à votre partenaire.
En outre, l’éjaculation n’est en aucun cas une maladie. Donc, aucune recommandation médicale ne peut être donnée. Néanmoins, vous pouvez appliquer sur votre pénis un gel anesthésiant qui agira en tant que retardateur. Il diminuera la sensibilité de votre verge et ralentira votre éjaculation. Il existe également une molécule appelée dapoxétine commercialisée sous l’appellation de Priligy, qui permet de ralentir l’éjaculation. Attention toutefois, il est nécessaire d’avoir l’accord et le suivi d’un sexologue pour pouvoir se la procurer afin d’éviter toute dépendance.
Enfin, vu que vous repérez les sensations prémonitoires d’éjaculation, les antidépresseurs ne seront d’aucun intérêt. En effet, ces derniers sont surtout pour ceux qui ne détectent pas les signes avant l’éjaculation. Ils sont également recommandés pour ceux qui ne ressentent pas cette envie d’éjaculer et qui pourtant éjaculent à l’insu de leur volonté.
Ne vous laissez pas abattre. Rappelez-vous, il s’agit d’une situation précaire.