Marc Dorcel a profité de la dernière édition du Mipcom à Cannes pour dévoiler une démo de film érotique en vision 3D à 360°. Avec ce court métrage, le géant de la pornographie française exprime sa volonté à s’investir dans le monde de la réalité virtuelle. Il entend également faire survivre l’industrie de la pornographie.
Indiscutablement, l’industrie de la pornographie n’a jamais été aussi mal-en-point. La faute à Internet qui laisse trop de champ libre à la pornographie en ligne. Cette dernière a acquis des milliers de fans grâce aux nombreux films qui sont pour la plupart gratuits. Une situation qui n’arrange pas les affaires aux producteurs qui, depuis, ont vu leur chiffre d’affaires chuter. Il fallait donc à tout prix trouver une solution à ce genre de menace. Pour certains, le dernier recours s’appellerait la réalité virtuelle.
Pour ces producteurs, la réalité virtuelle trouverait son intérêt dans la possibilité de mettre le spectateur dans la peau de l’acteur ou, du moins, dans son univers. Muni de deux casques, un pour les yeux et un pour la tête, le spectateur du futur se servira peut-être de son mobile-phone pour admirer les courbes de sa porn-star préférée.
Ce projet qui se trouve à son étape initiale devrait toutefois faire l’objet d’une petite révision. Tel serait le problème en matière de confort. La taille et le poids des matériels risquent en effet de gêner le spectateur pendant la séance de projection. « Je ne vois pas les gens s’asseoir sur un canapé avec ce gros casque assez lourd », ironise Stéphanie Meyer (responsable au sein de Hustler). Le même problème a freiné la production de la 3D classique dans le monde du porno.
En outre, le concept réalité virtuelle constitue un problème financier du côté des consommateurs. Ces derniers devraient acheter les matériels nécessaires pour visionner un film 3D. En ce sens, la dépense risque de s’amplifier. Le vice-président de Marc Dorcel, Ghislain Faribeault, reconnaît lui-même l’enjeu : «L’idée n’est pas mauvaise, mais ça veut dire que le spectateur doit acheter du matériel. C’est pour un public limité ».