On a beau croire que le sexe et la violence se présentent comme les recettes infaillibles pour capter l’attention en matière de publicité. La réalité semble toutefois autre selon une recherche publiée récemment par des chercheurs américains.
Travaillant au sein de l’université d’Ohio, M. M. Bushman et Lull se sont concentrés sur l’attitude des consommateurs vis-à-vis des publicités à caractère sexuel et/ou violent. Ainsi, un échantillon représentant 8 489 individus a répondu aux questionnaires proposés.
A priori, la recherche montre d’une façon évidente que les publicités mettant le sexe ou la violence en scène ont un impact faible sur la consommation. Certes, il aurait été plus normal de voir une tendance qui tranche en faveur de ces deux thèmes. Néanmoins, il se trouve que les annonceurs qui ont eu recours à ces genres de publicité ont vu la vente de leurs produits chuter.
En aucun cas, il ne faut pas interpréter ce fait comme un désintérêt vis-à-vis du sexe et de la violence. Au contraire, ces deux thèmes intéressent beaucoup les consommateurs au point qu’ils oublient le produit ou le service proposé. Ils ne retiennent que l’image et la scène.
Sur ce point, M. Lull affirme que « ce n’est pas que les gens sont moins attirés par le sexe et la violence ». Son collègue partage le même point de vue en rajoutant que « les gens sont tellement concentrés sur le sexe et la violence qu’ils portent moins d’attention aux messages publicitaires qui apparaissent ». En un mot, le problème ne repose pas sur le choix du thème mais plutôt au niveau du contexte, c’est-à-dire la publicité. Au lieu de renforcer les ventes, les publicités à connotation violente ou sexuelle font donc perdre leur clientèle aux annonceurs.
Dans tous les cas, il ne faut pas oublier qu’il y a tout de même une différence entre l’engouement pour une publicité et la préférence pour un produit. Même si la publicité semble assez convaincante, il ne faut toujours pas s’attendre à ce que les consommateurs optent pour le produit ou la marque qu’elle propose.