Une lueur d’espoir pour la sexualité des séniors : avoir une sexualité épanouie serait désormais possible pour les plus de 70 ans traités par testostérone. Récemment, des essais cliniques ont abouti à des résultats très prometteurs.
On entend souvent parler de cette testostérone masculine. Avec l’âge, les testicules peuvent avoir tendance à produire un peu moins de cette hormone. C’est la raison pour laquelle 20% des hommes de plus de 60 ans se confrontent à des difficultés : problèmes d’érection, désir sexuel faible, fatigue. Et pour compenser ce manque, un médecin peut, comme pour la ménopause, proposer un traitement substitutif qui consiste à donner de la testostérone. C’est le cas de cette nouvelle étude de grande envergure qui a confirmé que les effets recherchés sont bel et bien au rendez-vous.
Un groupement de chercheurs nord-américains a reparti 790 patients dans sept cliniques différentes. Un traitement à base de testostérone sous forme de gel ou une simulation de ce traitement (placebo) a été suivi par ces séniors, distribué au hasard. Les équipes qui assuraient l’analyse des données n’étaient pas informées sur les types de traitement accordés à chaque patient.
Une évaluation sous forme de questionnaires a été effectuée pour déterminer la capacité sexuelle et physique ainsi que la vitalité, l’humeur et les symptômes dépressifs.
Résultat
L’annonce des résultats des trois premiers essais a été publiée dans le New England Medical Journal le 18 février 2016. Les chercheurs confirment que le traitement à base de testostérone pour des jeunes hommes a eu des effets bénéfiques nets. L’amélioration des aspects de la fonction sexuelle comprenant le désir et la capacité d’avoir une érection est remarquée, mais également celle de l’humeur ainsi qu’une diminution des symptômes dépressifs des patients.
Trois, six et douze mois étaient les durées nécessaires pour mesurer l’efficacité du traitement. Les résultats sont significatifs entre trois et six mois.
Toutefois, les chercheurs ont remarqué la similitude des effets néfastes dans les trois essais cliniques dans le groupe traité par testostérone et dans le groupe « placebo ».