Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) envisage de lancer prochainement un projet de contribution à la réalisation des droits à la santé sexuelle et reproductive pour les femmes, toutes les tranches d’âge confondues, des régions de Kindia, Mamou et Conakry.
Un événement assisté par des représentants d’envergure
C’est un complexe hôtelier de Conakry qui a accueilli cet évènement mercredi dernier. À noter que l’UNFPA ne fait pas cavalier seul dans ce projet ambitieux, car le Royaume de la Belgique lui prête financièrement main-forte. La cérémonie de remise des équipements s’est même tenue en présence des représentants du bureau diplomatique de ce pays ainsi que du ministère du plan et de la coopération nationale guinéen. Quelques personnages haut placés de la Guinée ont aussi assisté à l’occasion.
Un projet à l’objectif louable
Le projet vise le renforcement de l’accès des populations les plus vulnérables à des services sociaux concernant notamment les domaines liés à la santé maternelle et des adolescents. Les droits des principales concernées à la santé de la reproduction, l’égalité de genre ainsi que le développement dans les régions de Conakry, Kindia et Mamou, figurent également parmi les grandes lignes de ce programme. En vue du sérieux des finalités escomptées, le Royaume de Belgique a consenti à investir la somme colossale de 3.400.000 euros. L’UNFPA de son côté s’y dévoue tant matériellement que financièrement, et ce, pour une durée de 3 ans.
Les représentants guinéens de l’UNFPA sont reconnaissants
Parlant au nom de tous ses collaborateurs guinéens, Cheick Tall, représentant résident de l’UNFPA en Guinée, a exprimé sa reconnaissance à l’endroit des autorités royales de la Belgique pour leur implication. Il a également assuré qu’il « ne ménagera aucun effort pour atteindre les objectifs fixés ».
Ce dernier, s’est également adressé aux préfets et gouverneurs des régions visées, précisément en leur faisant comprendre qu’ils ont aussi leur rôle à jouer : « Ce projet vous appartient, car il contribuera à l’amélioration des conditions de vie et au bien-être des familles de vos communautés. Pour sa réussite, votre implication est indispensable pour qu’ensemble nous relevions les défis dans vos régions», a-t-il clamé.
Gérard Uytter a parlé au nom de la Belgique
Lors de sa prise de parole, ce représentant du bureau diplomatique de la Belgique a insisté sur l’importance de la place de la femme au sein de la société, en disant notamment : « Que nous soyons Belges ou Guinéens, il y a des valeurs qui nous sont communes. Une de ces valeurs communes, c’est le chanteur français Jean Ferrat qui l’a chantée en disant ‘’la femme est l’avenir de l’homme’’. Et je crois que nul ne peut ignorer cette parole. L’importance de la femme est reconnue par tout le monde. (…) Je dois adresser des remerciements qui vont surtout à ceux ou celles qui, depuis quelques mois et à partir de maintenant, vont travailler chaque jour, chaque moment à améliorer le sort des dames et des femmes et à travailler sur le terrain, pour que les drames de natalité malheureuse, de naissance précoce, de mariage forcé, de mutilation génitale féminine non voulue, etc. ne se reproduisent plus à l’échelle que l’on connaît aujourd’hui »
Les mots du secrétaire général du ministère du plan
Également présent ce jour-là, Pema Guilavogui, le secrétaire général du ministère du plan et de la coopération internationale n’a pas manqué de lancer des fleurs à l’État belge. En effet, il a dit l’aide financière octroyée par ce pays témoigne de sa volonté de participer au développement socioéconomique de la Guinée moyennant la valorisation du capital humain et le renforcement de la lutte contre l’exclusion et les inégalités sociales.
Il a également tenu à attirer l’attention de l’assistance sur quelques points essentiels et a donc allégué: « je voudrais attirer l’attention des structures de gestion de ce projet sur les défis et les enjeux de mise en œuvre tant du point de vue de la bonne gouvernance, du respect des procédures des partenaires techniques et financiers, que des objectifs de durabilité des actions de développement envisagées. Nous devons ensemble veiller scrupuleusement à ce qu’aucun blocage ne vienne contrarier la réussite de ce projet ».
Les résultats escomptés en chiffre
Les initiateurs de ce projet s’attendent que d’ici 2019, il sauvera la vie d’environ 6 213 femmes, parviendra à renforcer le potentiel de 4.500 adolescents et de 8.500 jeunes. Ils aspirent également que le programme permette l’autonomie de 1000 femmes et 600 filles dans le cadre de leur protection contre les VBG/MGF. La protection de 65 000 nouvelles bénéficiaires de planification familiale contre les IST/VIH/SIDA, les grossesses précoces… est aussi envisagée.