Quand le high-tech se mêle à la sexualité, ça donne un truc comme celui-ci : « santé reproductive ». Initiée par Apple, cette nouvelle application apparaitra bientôt parmi les fonctionnalités disponibles sur Smartphone. Elle intègrera notamment l’application santé du iOS9.
Malgré sa vocation médicale, « Santé reproductive » peut être utilisé à des fins sexuelles. Par l’intermédiaire de ce programme, les usagers Smartphone pourront par exemple connaître leurs menstruations, la qualité de leurs mucus cervicaux et leurs températures basales corporelles. Par conséquent, ils pourront déterminer leur activité sexuelle. À ce propos, l’usager recevra des détails sur la fréquence, la date et l’heure des relations sexuelles. Il y aura même la possibilité de savoir si le port d’un préservatif s’avère nécessaire ou non. Cela dit, madame ou mademoiselle n’aura plus à se soucier des jours à risque ou des moments favorables pour la conception d’un bébé.
L’option « santé reproductive » se distingue également par sa capacité à contrôler la fertilité. En ce sens, les usagers d’iPhone économiseront l’argent qu’ils dépenseront pour un test d’ovulation. Cette fonction semble toutefois superflue dans la mesure où contrôle de fertilité sous-entend absence de méthode contraceptive. Par ailleurs, l’efficacité de ce contrôle de fertilité via Smartphone reste encore à prouver.
Certes, iOS9 et « Santé reproductive » ne verront l’avenir qu’à une date jusqu’ici tenue secrète. Néanmoins, ils nourrissent déjà les débats. Cet intérêt des usagers pour la nouvelle application se manifeste surtout par l’intermédiaire des discussions lancées depuis plusieurs forums.
Parmi les premiers à réagir sur le sujet figure Alexia Bacouel. Cette chroniqueuse sexothérapeute auprès de Melty.fr donne un avis plutôt défavorable à la nouvelle invention d’Apple. Selon elle, « Santé reproductive » pourrait être une source de stress. En effet, l’usager risque de se concentrer surtout aux informations qu’il pourrait recueillir depuis son iPhone et non à son plaisir sexuel. Ce qui va en contresens au principe même du sexe qui est censé avant tout être un moyen de se détendre.
Mais Alexia Bacouel reproche surtout à « santé reproductive » d’attribuer un caractère plutôt compétitif qu’affectif à la sexualité. En ce sens, l’usager serait en effet tenté de penser plus à sa performance sexuelle et non au plaisir. En conséquence, il aura tendance à exagérer durant ses rapports sexuels. Histoire de battre son propre record ou, pourquoi pas, celui de son ami.