Pour connaître l’intensité de leur libido, les femmes pourront désormais se référer à leur rythme cardiaque. Tel serait la conclusion à tirer d’une étude effectuée par Amelia Stanton, chercheur à l’Université du Texas.
Selon cette étude publiée par « Applied Psychophysiology and Biofeedback », une revue américaine, une fréquence cardiaque qui se trouve à une faible variabilité pourrait bien être à l’origine d’une dysfonction sexuelle.
Avant d’en arriver à cette thèse, Amelia Stanton et son équipe partent du constat selon lequel les problèmes d’érection chez les hommes et certains troubles mentaux (dépression, anxiété) s’expliquent souvent par une faible variabilité de la fréquence cardiaque au repos. D’où l’hypothèse comme quoi la fréquence cardiaque pourrait être un facteur déterminant dans le domaine de la sexualité.
Nos chercheurs texans se sont donc penchés sur le cas de 72 femmes âgées notamment de 18 à 39 ans. En ce qui concerne la démarche adoptée, elle consiste à mesurer la variabilité cardiaque des personnes enquêtées au moyen d’une échelle reconnue de la fonction sexuelle : le Female Sexual Function Index.
A priori, l’étude révèle que les femmes atteintes d’une dysfonction sexuelle globale présentent une faible variabilité cardiaque. Chez les mêmes personnes, les chercheurs ont d’ailleurs découvert des troubles de la libido.
En marge de cette étude, une thèse établie par des scientifiques travaillant au sein du Caltech (California Institute of Technology) insiste sur l’importance de la variabilité cardiaque vis-à-vis de l’homéostasie interne vitale. En d’autres termes, l’organisme a constamment besoin d’une fréquence cardiaque variable afin de fonctionner d’une manière normale.
En ce qui concerne Amelia Stanton et ses collaborateurs, ils espèrent que les médecins pourront tirer profit de leur recherche. Non seulement elle permet aux spécialistes d’établir les liens entre la fonction sexuelle et le rythme cardiaque, mais elle les aidera également à déterminer le genre de traitement adapté aux patients notamment les femmes.