Malgré une certaine tendance à confondre sexe et câlin, il existe une certaine nuance entre les deux. C’est ce que Gérard Leleu essaie de mettre en évidence lors d’une entrevue accordée à Madame.lefigaro.fr. Le sexologue souligne d’ailleurs que le câlin tend à occuper un rôle important chez les couples.
La célébration de la journée internationale des câlins fut pour Gérard Leleu l’occasion de s’étaler sur le sujet. Il n’y va pas par quatre chemins pour préciser que ce geste affectif se trouve au-delà de la dimension sexuelle. Voici ce qu’il nous dit à ce propos : « Les caresses ne sont pas un pis-aller, une forme mineure de relation sexuelle que l’on choisit par dépit, même si les personnes fatiguées, malades ou impuissantes vont s’en servir par défaut. La libido varie selon les êtres, nous sommes très injustement répartis sur ce terrain. Certaines personnes se passent complètement de sexe. Il y a problème quand il existe un décalage de désir dans un couple. Mais en aucun cas le câlin ne remplace le sexe, c’est autre chose ».
Ce propos du thérapeute de couple laisse entendre toutefois que le câlin constitue une forme d’acte sexuel exceptionnellement chez les personnes ayant des problèmes de santé. Il note d’ailleurs que les câlins pourraient dans certains cas entretenir un certain érotisme chez les personnes dont le moral et la libido se trouvent mal en point. « La libido dépend des étapes de la vie. Si l’on connaît un problème de santé, une dépression ou un épisode de chômage, elle baisse mais n’est jamais éteinte pour toujours. Entre deux, les câlins et les caresses permettent de tenir le coup car être pris dans les bras de quelqu’un est vital. Cela nous remet dans l’échange érotique et peut réintroduire une dimension sexuelle, mais il faut aussi que les problèmes soient réglés », affirme-t-il.
En un mot, disons que les câlins n’appartiennent pas au domaine du sexe et vice-versa le sexe n’est pas une forme de câlin. Néanmoins, il existe certains cas où le câlin se présente comme un passage vers l’acte sexuel.