Rituels, foi ou sorcellerie, les peuples des quatre coins du monde ont chacun les leurs. Chez les Malinké, dans les régions maliennes, sénégalaises, guinéennes, gambiennes et ivoiriennes, une parure fait des merveilles pour envoûter les hommes est devenue un ornement aux vertus aphrodisiaques.
Baya ou le bien-être sexuel !
Une parure composée de perles qui a marqué toutes les coutumes des malinkés, est maintenant un accessoire crucial pour la sexualité des jeunes femmes, et un objet fétiche pour « envoûter » l’homme.
Portée à la hanche, le « baya » servait seulement de cache-sexe autrefois, puis considéré comme vertueuse en apportant la protection, selon toujours la conviction des malinkés, mais a pris un autre pouvoir pour être considéré comme objet de la sensualité avec laquelle les jeunes filles vierges expriment leur splendeur, et surtout leur disposition à parfaire leur sexualité.
Mais c’est surtout chez la population malinké ivoirienne que le Baya s’est paré d’une autre qualité : celle d’augmenter l’appétit sexuel du conjoint ou du compagnon. Le Baya n’est pas un sextoy, c’est tout simplement un fétiche qui sert de séduction et d’aphrodisiaque. Une vendeuse de Baya, Fatim, affirme qu’une jeune femme aux « reins vides » est plutôt mal vue.
Peut-être, le Baya n’a rien de magique, mais c’est une forme de tendance, et les sons qu’offrent les bijoux pendant les gestes érotiques qu’improvise la femme, permettent d’exciter l’homme. Bien sûr, certains hommes incitent leur femme à porter la fameuse parure pendant leurs ébats pour, soi-disant, éveiller leurs sens.
Pour certains hommes qui ne croient pas à un pouvoir secret du Baya, le port d’une telle parure leur fait penser à de la sorcellerie, d’autres disent que ce n’est qu’un mythe, voire un leurre.
Le fétichisme est alors universel pour que le Baya soit considéré comme un aphrodisiaque, comme chez les autres couples qui apprécient le port d’un talon ou une lingerie en cuir pendant l’amour.