En 2004, Geneviève Lejeune lance le concept de sex club pour femmes à Londres. Dénuées de toute présence masculine, ces séances laisseraient à la gent féminine du temps pour mieux se prendre en charge côté sexualité. Maintenant que les New-Yorkaises ne cachent pas leur intérêt pour ce genre de rendez-vous, voyons en quoi ce type de soirée serait-elle intéressante.
1- Partir à la rencontre de l’autre
Comme le dit la fondatrice du concept, « Le sexe est la dernière chose qui s’y produit, il n’est pas central ». Si les fans de sex club ne passaient pas à l’acte, ne priorisent pas le sexe, c’est parce qu’elles accordent plus d’importance aux rencontres et à l’observation. Une soirée entre filles pourrait donc se résumer à des discussions autour d’un verre, entre homos, hétéros, bi… Chacune est tenue à respecter le rythme de l’autre sans toutefois nier des éventualités d’échanges sensuelles et de flirts.
2- Se mettre au service de ses désirs
En 2011, la Boise State University (Idaho, USA) a publié les résultats d’une étude démontrant que plus de la moitié des femmes ne nient pas leur attraction pour leurs analogues féminins. Elles sont à 50% celles qui ont avoué fantasmer sur une partie de sexe avec une autre femme. Bref, tout un tas de désirs refoulés chez beaucoup de femelles, victimes d’autocensures. Heureusement que les clubs à Geneviève Lejeune arrivent au bon moment pour celles qui hésitent à franchir les barrières. Personne n’y apportera aucun jugement à l’égard de ce type d’envie.
3- Contrecarer la prédominance masculine
En général, les soirées libertines dites « classiques » mettent au centre les désirs masculins. Raison pour laquelle G. Lejeune a voulu se pencher sur l’émancipation sexuelle entre femmes grâce à son concept novateur. La Britannique a dû virer les hommes de ses soirées pour cette raison « ils étaient très préhistoriques dans leur approche ».
Devancée par Grande-Bretagne et les États-Unis, la France semble peu encline à ce concept de sex clubs 100% féminins. On connait bien l’existence de Playnight, initié par FloZih en 2009, mais il n’a pu qu’initier les femmes au BDSM et aux backrooms. Pour elle, il n’y a qu’une explication pour ce statu quo, « les backrooms qui existent préfèrent une clientèle plus ‘bankable’, donc masculine ».
Ne voudrait-elle pas évoquer à l’occasion que l’inégalité entre homme et femme reste d’actualité en France, surtout au niveau du portefeuille ?