Le Chemsex est la nouvelle pratique qui tend à se démocratiser au sein de la population homosexuelle. Il s’agit entre autre de la prise de drogue de synthèse durant les rapports sexuels. Pourquoi ? Pour booster la libido ? Pour accroître le plaisir ou l’endurance ? Quoi qu’il en soit, cette pratique ne semble pas être sans risques. Pire, elle peut être un vecteur de transmission de MST ou de VIH.
La revue British Medical Journal met en garde les hommes homosexuels face à la pratique du Chemsex. D’après les experts, il s’agirait d’une pratique sexuelle dangereuse. Mais de quoi s’agit-il ?
Qu’est-ce que le Chemsex ?
Chemsex est une abréviation des termes anglais « chemical » et « sex ». Une contraction qui signifie « sexe chimique ». Cette pratique implique donc la consommation de substances psychotropes pendant la relation sexuelle entre les deux partenaires.
Si la cocaïne et le crystal meth étaient les plus utilisés il y a une dizaine d’années, en France, aujourd’hui la tendance l’entraîne vers la consommation de produits dérivés : les cathinones. Il s’agit d’un produit qui se rapproche des amphétamines.
Qui le pratique ?
Depuis cinq ans environ, le Chemsex est devenu de plus en plus courant auprès des hommes gays français. Il serait moins répandu dans les pays anglo-saxons. Ceux qui le pratiquent ne sont pas forcément des accros au crack. Si certains couples homosexuels ne le font qu’à titre occasionnel, d’autres y ont recours systématiquement de manière addictive.
Quelles sont les principales motivations ?
La recherche de sensation, de performance, de plaisirs, de bien-être et l’oubli des soucis constituent les principales motivations de cette pratique. En effet, les pratiquants du Chemsex veulent ressentir plus de plaisirs durant l’acte. Ils s’injectent alors de drogue afin d’être plus stimulés et excités sexuellement, sans oublier le pseudo endurance qu’ils obtiennent. Avec la facilité d’accès aux produits de synthèses proposés sur le net, le phénomène ne cesse de s’accroître.
Quels sont les risques encourus ?
Et pourtant, derrière ces motivations qui semblent anodines, les risques qu’encourent ceux qui le pratiquent sont très élevés. Comme la majorité des personnes qui adoptent le Chemsex sont tous séropositifs, les échanges de seringues ou de paille augmentent le risque de transmission de MST ou de VIH. Sans parler des conséquences sur la santé mentale et des risques cardiovasculaires.