Le sexe fait partie des risques liés au veuvage
Dans la plupart des cas, la société pense que les risques liés au veuvage consistent le plus souvent en la dépression, ou encore l’esseulement le plus absolu. En revanche, la question du sexe ne semble pas aussi évidente que ces états dépressifs. Toutefois, ne pas inclure le sexe dans ces risques serait une erreur selon le New York Times. En effet, en mars dernier, une étude a démontré que trois quart des femmes seniors seraient en mal de sexe en plus d’être déprimées et seules. Voire, 76% des femmes veuves voudraient bien que leurs amis osent leur parler du sexe. Néanmoins l’entourage de ces personnes endeuillées n’ose pas ou sont mal à l’aise quant à aborder concrètement le sujet de l’intimité.
Le sexe est un besoin naturel même en période de deuil
Reprendre une vie sexuelle juste après la mort de son conjoint est un besoin tout à fait naturel. Le traumatisme de la mort provoque une furieuse envie de vivre qui se traduit par la gourmandise lors des buffets après l’enterrement, voire par les épisodes de coucherie sans lendemain. Au-delà de tout l’amour que la personne endeuillée éprouve pour son conjoint décédé, le désir naturel pour le plaisir sexuel est tout à fait humain.
C’est là que l’entourage doit bien jouer son rôle. Les parents du conjoint décédé ne doivent pas vous empêcher de reprendre une vie normale, donc de retrouver une vie sexuelle si vous le désirez. Les amis et votre propre famille doivent vous soutenir et ne surtout pas vous juger, mais au contraire vous encourager à revivre sainement et normalement puisque vous êtes comme qui dirait désormais célibataire.
A noter que d’après la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques 2012, 27% des veufs et 10% des veuves se remettent en couple au bout de deux ans de veuvage.
Chérir son passé sans pour autant y vivre
L’auteure Carole Brody Fleet, veuve à 40 ans, indique dans le New York Times que : « Vous pouvez honorer et chérir votre passé, mais personne ne vous demande d’y vivre ». Joan Didion de dire également dans l’Année de la pensée magique : « … vient un moment où nous devons nous défaire de nos morts, les laisser partir, les laisser morts. Les laisser devenir la photo sur la table de chevet. Les laisser devenir le nom sur les comptes de tutelle. Les laisser partir au fil de l’eau ».
Moralité, la mort de son conjoint est certes une étape difficile à franchir au cours d’une vie, mais cela ne doit pas vous empêcher de vivre normalement après la période de deuil que vous vous êtes fixé. Lorsque vous vous sentirez prête à tourner la page, cela ne signifie pas que vous trahissez votre conjoint, cela signifie vous tourner vers l’avenir et avancer d’un bon pas vers une nouvelle vie, une nouvelle sexualité.