Entre adultes, on sait jouer sur les allusions lorsqu’il s’agit de renommer le vagin par un autre nom fantaisie. Mais lorsqu’on est parent, le souci se trouve ailleurs : comment dire à sa fille ce qu’est un vagin ?
Il faudrait appeler la CHOSE par son nom
Du moins, c’est ce qu’a suggéré Françoise Dolto, psychanalyse française, mais également pédiatre devenue très connue dans les années 70 pour le « complexe de homard » ou pour son attention particulière pour les enfants. Ses idées majeures consistaient entre autres à ne pas mentir à un enfant, car la vérité construit ce dernier. Dolto a proposé aux parents de révéler à leurs enfants l’appellation réelle du sexe. Un vagin est un vagin, il n’y a pas d’autres options. En fait, dès son plus âge, l’enfant a le droit de connaître les mots familiers ainsi que les mots officiels ayant rapport avec le sexe. D’ailleurs, Maelle Challan-Belval appuie cette idée pour que l’enfant puisse cerner le monde où il vit/grandit.
Seule une femme pourrait définir une autre appellation de la vulve
On sait tous que le sexe féminin a reçu pendant des siècles de nombreuses appellations. Le linguiste Alain Rey a précisé qu’avant le 18e siècle, le vagin a reçu des noms plutôt positifs. Si nous ne voulons pas que notre fille désigne son sexe de vagin, il y a une multitude de choix lexicaux pour le désigner : baba, fendasse, choune etc. Bref que des alternatifs positifs pour nommer la vulve. Malheureusement, nous évoluons dans un monde antiféministe où le sexe féminin est perçu négativement. Puisque le fait d’appeler le vagin comme tel met beaucoup de parents dans le malaise, d’autres dénominations positives peuvent bien être utilisées : quiquine, toutoune, rose, fifi, chipounette etc. Par contre, seule une femme a l’instinct approprié pour inventer d’autres appellations de la foufoune.