La plupart des films ont cette fâcheuse tendance à nous faire avaler des représentations mentales sur ce à quoi les scènes de la vie devraient ressembler, et notre conception de la sexualité ne déroge pas à cette règle. Entre une scène intime adaptée au grand public et une séquence plus osée, il n’y a qu’un pas ou plutôt un drap. D’autres, cependant, méritent que l’on s’y attarde pour avoir marqué le 7e art de leurs empreintes.
Faire le grand saut à deux
Il ne faut pas se voiler la face, de tous les films comportant une séquence à deux, Match point mérite amplement le détour rien que pour voir les formes de Scarlett déconcerter Jude Law. Pour les plus exigeants, ils peuvent largement se tourner vers les scènes dans nymphomaniac où tout le monde voudrait être à la place de Shia LaBeouf pour profiter de la belle Stacy Martin. Au moins, Christian Slater, lui, en a eu pour son compte dans le film « Au nom de la rose ».
Jamais deux sans trois.
Il faut avouer que les plans à trois et le cinéma font très bon ménage depuis le temps comme en témoigne le film La Maman et la putain. Il nous pond régulièrement des ébats trilatéraux étonnants. Déclinés à tous les gouts, du film Ken Park au Spring breakers, en passant par Sex crimes avec la sublime Denise Richards, on peut être sûr que tout le monde aura trouvé sa part.
Quatre au paradis
On n’en a jamais assez comme on dit. Dans le sillage de la libération sexuelle, il aura fallu qu’Isabelle Hupert s’essaie à un plan à 4 dans Les valseuses du réalisateur Bertrand Blier. Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou ont quand même pris leurs pieds dans ce rectangle infernal. Dans un autre contexte, ce film relèverait d’une vulgarité choquante…mais non.
Plus on est de fou, plus on rit.
Beaucoup penseraient qu’une orgie dans un film ferait tache … et bien pas totalement, surtout quand c’est le grand Stanley Kubrick dans Eyes wide shut qui le dirige. Pour la petite histoire, Tom Cruise et Nicole Kidman incarne ici un couple à la quête de nouveaux plaisirs. La scène parait irréaliste tellement le spectateur est subjugué sur ce qu’il voit.
Soyons copines et plus si affinité.
Dans ce registre, il ne faut pas nier l’évidence, Mulholland drive où Naomi Watts et Laura Elena Harring se font des gâteries ne laisserait pas de marbre même le plus prude des hommes. Récemment, le film la vie d’Adèle a fait couler beaucoup d’encres au sujet de ces scènes plus que suggestives bravant le tabou d’une homosexualité stigmatisée. Il faut avouer que ce film a élevé la barre très haute.
Entre hommes.
Le film le plus marquant à avoir surfé sur cette vague est sans conteste Brokeback mountain où Heather Ledger s’offre un Jake Gyllenhaal à l’apogée de son art dans un contexte précaire à ce genre de relation. Mais il faut, cependant, souligner qu’avec « j’ai tué ma mère » de Xavier Dolan et Shortbus, les scènes étaient aussi admirables.
Le sexe à l’oral.
Il existe trop de scènes épiques pour ne pas citer cette catégorie. Et pour cause, Blow job d’Andy Warhol datant de 1964 ouvre déjà la voie aux séquences, bien que maladroits, de sexe oral dans les films. The Brown Bunny de Vincent Gallo, en 2003, suscitait aussi l’attention du public sur le réalisme dont a fait preuve l’acteur dans l’exécution d’une scène de sexe oral.