Une étonnante étude révèle qu’une fois la corde au cou, les femmes au Pakistan deviendraient de plus en plus friandes de porno et qu’au contraire les hommes seraient moins portés sur la chose. Le mariage influence-t-il donc la consommation de porno chez les époux ? Sans plus attendre, les détails.
La réponse est « oui »
Waqar Hussainn et Zaufishan Qureshi sont convaincus que le mariage a un impact sur la consommation des films X auprès des deux genres une fois mariés. « Les résultats révèlent qu’après le mariage, la consommation de pornographie augmente chez la femme et diminue chez l’homme et que ces différences sont fortement significatives » expliquent les deux chercheurs dans Sexologie où leur étude a été publiée dans le numéro d’avril-juin.
Les femmes, de plus en plus accros
Et pour arriver à cette conclusion, Wagar Hussain, professeur au département des humanités de l’Institut des technologies de l’information d’Islamabad, Zaufishan Qureshi, psychologue conjugale et fondatrice du cabinet BOATS à Rawalpindi, ont entamé une étude auprès d’un panel constitué de 41 Pakistanais et 59 Pakistanaises, âgés entre 21 et 66 ans. Figurez-vous que si 9% des femmes pakistanaises fantasmaient sur des films érotiques du temps de leur célibat, une fois mariées cette part passe à 28%. Par contre, chez les hommes, c’est l’inverse ! Si 23% aimaient mater du porno, ils ne sont plus que 14% à en consommer. Mais pourquoi ?
Une question de culture et d’éducation
D’après les auteurs de l’étude, ce comportement est relié à la culture et à l’éducation pakistanaise. Entre autre, avant le mariage, les jeunes pakistanais sont plus exposés au monde extérieur et donc à la pornographie que les jeunes filles. D’une part, ils passent plus de temps hors de la maison ; d’autre part, ils obtiennent un argent de poche beaucoup plus élevé. A contrario, les jeunes filles doivent réprimer tout désir sexuel avant leur mariage. De plus, leur accès à la pornographie est limité à cause de la « dominance culturelle des hommes ». Entre autre, toutes les décisions dans leur vie dépendent des hommes. « Etre exposée à des contenus pornographiques suppose d’avoir accès à un ordinateur, un ordinateur portable, un smartphone, un lecteur DVD, etc., et que l’accès à ces équipements a été approuvé et financé par les hommes en question » soulignent les deux chercheurs.
Libérées une fois mariées
Or, avec une sexualité refoulée avant le mariage, il est possible qu’elles aient un plus grand besoin de plaisir sexuel que leurs homologues masculins. D’où le fait qu’elles se sentent plus libérées une fois mariées. « Les jeunes filles conquièrent en revanche plus de liberté et disposent de plus de ressource après le mariage, et sont aussi socialement protégées pour jouir de leur sexualité avec leur partenaire » expliquent-ils.
Une question de priorité et d’âge
Outre le mariage, le fait est que plus les pakistanais avancent dans l’âge, plus leur priorité évolue. Entre autre, une fois mariés, ils « s’engagent plus fortement à établir leur statut socio-économique dans la société. Dès lors, leurs priorités peuvent être amenées à changer et passer des fantasmes sexuels à des pratiques sexuelles concrètes avec leur partenaire féminine ».