Beaucoup de femmes n’osent pas encore avouer qu’elles se masturbent. D’autres ont même peur de toucher pour explorer leur appareil génital. Betty Dodson, 85 ans, nous dévoile son mode de vie pour rester en bonne santé.
Une émancipatrice des années 70
Restée longtemps tabou, la masturbation féminine est de plus en plus acceptée de nos jours. Mais dans certains pays et cultures du monde, elle reste encore un sujet interdit. En Indonésie par exemple, la peine pour une masturbation est la décapitation.
Pour Betty Dodson, l’onanisme est « le meilleur des médicaments au monde ». Cette conviction l’a poussé à se battre contre l’interdiction de la masturbation féminine dans les années 70. Après son divorce avec Frederick Stern, elle s’est consacrée aux plaisirs solitaires pour en devenir une ambassadrice dès 1968. Son premier ouvrage Sex For One s’est vendu à un million d’exemplaires lors de sa sortie. Elle a aussi organisé des ateliers pour les femmes qui voulaient s’initier à la masturbation. Au programme entre autres : auto-exploration du corps et masturbation collective.Dans les années 80, elle a conduit le mouvement pro-sex feminist ayant pour but de sortir de l’étiquette du sexe en hétéro, bisexuel et lesbienne. Avec le mouvement pro-sex feminist, miss Dodson voulait juste englober le tout avec le mot « sexual ».
Masturbation rime avec santé
Si Betty Dodson a atteint les 85 ans en pleine forme, c’est qu’elle se masturbe abondamment. Elle pense que les femmes de nos jours ne le font fréquemment. « Le problème aujourd’hui c’est que les femmes ne se masturbent pas ou pas assez », explique-t-elle. Elle préconise la masturbation et le compare avec les aliments qui apportent du bien-être. « Mon conseil de santé ultime? Se masturber. Ça va de pair avec le fait de manger beaucoup d’ail ».