Depuis une dizaine d’années, les fabricants de sextoys se sont multipliés pour profiter de ce marché particulièrement florissant de nos jours. Mais quels produits vendent-ils à la clientèle ? A peu près les mêmes produits que l’on a déjà rencontré auparavant, mais avec une petite touche complémentaire de la marque (design, une fonctionnalité ou option, une couleur, etc.). Ou pas ! En effet, certaines entreprises vont même jusqu’à proposer quasiment le même produit, à quelques détails près seulement.
L’on parle alors de parasitisme et de concurrence déloyale. Pourtant, le fait est que les entreprises « copiées » ont rarement la faculté de justifier de droits de propriété intellectuelle sur le produit, car elles ont également « copié » d’une certaine manière un produit déjà existant. Par exemple, le godemichet est un « produit » qui existe depuis fort longtemps, et aucun des fabricants actuels de godemichet ne peuvent prétendre en être le premier créateur. Toutefois, lorsque l’imitation est flagrante, la justice peut tout de même trancher en faveur du demander, comme le cas d’une société à l’origine de la mise sur le marché d’un sextoy à succès, dont le produit a été « copié » de manière flagrante.
Alors, même s’il y avait une absence de droits de propriété intellectuelle, même si les deux sociétés n’avaient que leurs clients en commun (distributeurs différents, personnels différents, circuits de commercialisation différents, etc.), la ressemblance des deux produits était si flagrante que les juges ont abouti à la concurrence déloyale. En effet, le risque de confusion est énorme chez le public, face à ces deux produits. Et la société « copieuse » peut ainsi très bien attirer déloyalement vers elle les clients, pensant avoir affaire à l’autre société. En regardant ces deux produits, on peut facilement comprendre que la société « copieuse » voulait grignoter une part sur le succès de l’autre.
Aussi, en partant du principe que la clientèle n’appartient à personne, il faut toutefois savoir que les moyens à mettre en œuvre pour la séduire ne sont pas pour autant totalement libres.