Si de plus en plus de pays tolèrent l’homosexualité en légalisant les mariages des personnes du même sexe, l’Iran fait encore partie de ceux où elle n’est guère acceptée. D’ailleurs, tous ceux qui la pratiquent risquent une peine capitale à savoir la mort. Ainsi, pour survivre légalement suivant leur orientation sexuelle et échapper à la mort, les homosexuels doivent changer de sexe. Une intervention alors tolérée en Iran.
L’homosexualité, un « égarement » sexuel
Depuis la révolution iranienne en 1979, qui a fait de l’Iran une république islamique, tout « égarement » sexuel est sévèrement puni par un châtiment extrême : la mort. Vous l’aurez compris, il s’agit de l’homosexualité. Dans cette société, seuls les couples hétérosexuels sont reconnus d’office. Les autres ne comptent pas. Les autres sont considérés comme des personnes égarées. Les actes sexuels commis en dehors du mariage ne sont pas tolérés.
La peine capitale pour les gays
L’homosexualité est violemment réprimée en Iran. En tout, 4 000 homosexuels ont été exécutés depuis la révolution de 1979, pour n’en citer que les cas d’exécution par pendaison de deux jeunes garçons, âgés de 16 et 18 ans, sur une place publique, le 18 Juillet 2005, pour avoir eu un rapport sexuel avec un garçon de 13 ans ; ou encore l’exécution de Abdullah Ghavami Chahzanjiru et Salman Ghanbari Chahzanjiri pour « sodomie consensuelle ». Certains, que ce soit homme ou femme, sont arrêtés et détenus pendant un laps de temps durant lequel ils sont torturés, fouettés et même tabassés.
La chirurgie transgenre pour la survie
Pour survivre dans ce pays, les homosexuels doivent avoir recours à la chirurgie pour changer de sexe car en Iran mieux vaut être transgenre qu’homosexuel. D’ailleurs, une fatwa, un décret religieux ayant la même valeur que la loi, a été publiée en faveur des transsexuels. Le grand Ayatollah Yousef Saanei explique alors : « Dans l’islam, il y a un principe qui dit que tout est permis sauf s’il y a de solides arguments contre ou si la loi l’interdit ». En somme, les interventions chirurgicales sont donc une des mesures prises pour lutter contre cet « égarement » sexuel. Tarane, elle, n’a pas hésité à changer son sexe pour acquérir une nouvelle identité : « Je n’étais plus Amir, qui était mon prénom avant. J’ai compris quels étaient mes rêves. Je les ai donc réalisés ».