Les femmes qui lisent „fifty shades of Grey“, le roman de E.L. James, auraient des comportements à risques selon le résultat d’une étude menée par des chercheurs de l’Université d’Etat du Michigan.
Explications.
L’analyse comportementale
Des chercheurs, ou plutôt des chercheuses américaines se sont concentrées sur les risques reliées à la lecture de livres aux histoires fictives comportant des scènes de violences envers les femmes.
650 jeunes femmes entre 18-24 ans, dont une partie avait lu le roman (219 femmes) et l’autre non (436 femmes), ont constituées les personnes tests.
Les résultats de cette étude semblent inquiétants car plus ces femmes s’enfoncent dans la lecture de la saga, plus elles seraient exposées à des comportements à risque. En effet, 25% des femmes qui ont lu le Tome I de fifty shades of Grey endurent des insultes et des cris de leur partenaire. 34% d’entre eux aurait un partenaire qui les traque. Enfin, elles auraient 75% de chance de jeûner une fois dans leur relation amoureuse.
Pour celles qui ont lu les trois tomes du roman érotique, 65% d’entre eux auraient consommé plus d’alcool que d’habitude avec cinq verres ou plus et une fréquence élevée (6 jours par mois).
Enfin, 63% des femmes qui ont participé aux tests auraient plusieurs partenaires après la lecture de fifty shades of Grey.
Les limites de cette étude
Amy Bonomi, le leader des chercheuses de l’Université de Michigan, a précisé que l’étude se limitait aux pratiques des jeunes femmes tests au moment où les tests ont été effectués mais pas avant la lecture du roman. Elle a ajouté que «si cette étude ne peut pas déterminer la temporalité, l’ordre n’a peut-être pas d’importance», donc pas d’informations sur les comportements de ces femmes avant la lecture du livre. La présente étude a ainsi livrée des résultats ayant rapport avec les prédisposions comportementales de ces femmes ainsi leurs situations personnelles et psychologiques.
«Nous reconnaissons que la représentation de la violence faite contre les femmes n’est pas problématique, d’autant plus que cette représentation tente de mettre en lumière ce grave problème.», continue Amy Bonomi. Seulement, la chercheuse insiste sur le fait que les lectrices ne posent pas de bouclier lorsqu’elles lisent ces genres de livre comme si elles avalent cru les contenus pour assimiler tout ce qu’elles y découvrent. D’où l’avertissement d’Amy Bonomi „[…] l’ensemble des représentations hyper-sexualisées des femmes dans les médias, est essentiel pour s’attaquer aux problèmes sous-jacents qui placent ces jeunes femmes dans des relations malsaines.“