Ces derniers temps, partager son intimité devant la webcam est devenue monnaie courante. Ôter son haut pour offrir aux yeux de son interlocuteur une poitrine nue, c’est tellement habituel que la sexualité passe via internet. Mais une nouvelle forme de séduction sensuelle pourrait se faire avec d’autres moyens : les larmes, nouvelles alliées des caméras.
La pornographie prend la forme de pleurs !
Depuis 2012, Dora Moutot, journaliste et blogueuse dans le blog Webcam Tears, a lancé une nouvelle manière de susciter la curiosité des voyeurs : celle de se filmer devant la webcam en train de pleurer à chaudes larmes. C’est vrai, c’est assez surprenant et ridicule, mais c’est surtout ce côté de voir la vie privée des gens et d’avoir la sensation de percer leur secret qui fait que cela captive l’intérêt des internautes.
Et si la nudité était toujours une situation qui ravit les pervers et les voyeurs, les larmes deviennent également des raisons qui attirent les curieux. Et c’est d’autant plus étrange que de voir son voisin qui, d’habitude, vous regarde avec un air hautain pleurer devant la caméra. Sa patronne, avec l’assurance qu’elle témoigne dans ses propos, est devenue vulnérable en pleurs. La fille très sexy qui paraît inaccessible le serait moins quand ses larmes crèvent l’écran.
Exhiber ainsi sa délicatesse aux gens avec des larmes devient de plus en plus tentant et que voir la fragilité des autres l’est encore plus. Cette nouvelle approche pour titiller la curiosité des internautes est similaire à la collection d’autoportraits en pleurs de l’artiste Laurel Nakadate, « 365 Days : A Catalogue of Tears ».
Et comme les mœurs tendent à se relâcher avec le tabou pour laisser certaines à dévoiler leur corps et ses nudités, se défaire de ses larmes devant la caméra entraine également une foule curieuse.