Non, il ne s’agit pas de bandes dessinées japonaises que nous connaissons sous le nom de Hentai, ni de parodies érotiques des histoires féeriques de Walt Disney mais bien de la réalité de l’industrie pornographique. Un projet sociologique à suivre de près.
« La fabrique pornographique », une histoire de BD bien réelle
Avec son talent de dessinatrice incontestable, Lisa Mandel et son collègue Yasmina Bouagga, ont eu l’idée d’illustrer des enquêtes effectuées par des sociologues sur la société moderne, notamment, sur ce qui se passe vraiment dans le business pornographique. A partir de cette initiative, une nouvelle collection de BD nommée Sociorama est née.
Souvent humoristiques, parfois choquantes car très réalistes, Lisa Mendel veut dévoiler ce que les acteurs/actrices de X vivent dans la réalité en France. Elle les montre à travers ces dessins BD pour illustrer les conditions de travail de ces travailleurs du sexe, des conditions de vie déplorables par rapport à ce que l’on leur demande de faire.
De la réalité à la fiction
Lisa Mandel n’invente pas les histoires qu’elle dessine dans ses BD. Elle se base non seulement sur des faits réels, mais surtout sur des données collectées par des chercheurs sociologues, ce qui rend ses illustrations à la fois imaginaires mais aussi qui reflètent ce qui est. En 2013, dans le BD « le travail pornographique », Lisa Mendel est partie des recherches du sociologue, Matthieu Trachman qui a analysé les relations professionnelles des personnes travaillant dans le milieu du X. Au tour de Lisa Mandel d’illustrer les faits par des dessins visant à critiquer les idées reçues sur les hommes et les femmes qui travaillent en qu’acteurs pornos : ils ne sont pas des victimes de viols ou de pédophilie pendant leur enfance mais des employés qui essaient de gagner leur vie comme tout le monde.