Certains pensent que son apparition remonte au moment de la révolution sexuelle féminine, d’autres, que c’est le fruit de l’imagination des sociétés de jouets érotiques dans les années 90. Que Nenni, sa création est, en fait, attribuée à des médecins pour soigner l’hystérie chez la femme au XIXe siècle.
C’était dans un autre contexte, une autre époque. Ce que beaucoup de nos contemporains considèrent comme une action sexuelle n’était, en fait, qu’une technique pour pallier les maux des femmes. En effet, las de faire des massages manuels au niveau de la partie intime de la femme, le docteur George Taylor a eu l’idée de créer une machine à vapeur pour épargner les médecins des longues séances de massages prescrits pour soulager les symptômes physiques liés à l’hystérie englobant la dépression et tous les symptômes inexpliqués à cette époque. Du fait de son encombrement, les femmes devaient se présenter dans un cabinet spécialisé pour jouir de cette invention.
Il faut attendre la fin du XIXe siècle pour que les premiers vibromasseurs, plus petits et portatifs, apparaissent et, notamment, grâce à l’utilisation de l’électricité. Dès lors, la vente de cet appareil électroménager devient accessible et tous les ménages de l’époque pouvaient s’en procurer par correspondance. Les arguments de vente de cette période vantant les effets de cet accessoire sur la santé intime.
Le caractère sexuel du vibromasseur n’apparait que tardivement dans le courant des années 20, grâce à son utilisation dans les films pour adultes. À cette fin, l’utilisation du vibromasseur marquait l’expression de l’épanouissement sexuel des femmes tout en démontrant qu’elles pouvaient se passer des hommes pour les parties de galipettes. Un objet providentiel en somme.
Finalement, c’est dans le courant de la révolution sexuelle des années 70 que le vibromasseur acquiert véritablement son statut de sextoy. Cela rappelle une autre histoire d’un joujou érotique qui était, à la base un objet d’exercice intime : les boules de geisha.