Avec l’avènement de l’ère du numérique où tout peut s’acheter, se vendre et s’échanger sur le net, on peut aisément deviner que le marché des sextoys ne déroge pas à cette règle. Avec une moyenne de plus 80 % de ménages connectés en France, le potentiel du marché des sextoys a encore de beaux jours devant lui.
Dans un lointain passé (pas si longtemps que cela en fait), il était inconcevable de voir une femme, du point de vue de la société, passer le pas-de-porte d’un magasin spécialisé dans la vente d’objets de plaisirs et de caprices charnels. Présentement, il suffit d’une carte bancaire et de quelques manipulations sur un appareil connecté pour passer commande auprès d’un site pour se procurer le dernier modèle d’un sextoy. Naturellement, cette révolution ravit toutes les femmes… Ou presque.
En effet, même si le web a grandement contribué à la vulgarisation de la vente de ces jouets, une partie de la gent féminine semble regretter le temps où on achetait ce type produit, subtilement, dans les sex-shops, actuellement joliment renommé loveshop. Il faut dire que la présence d’un rayon dédié aux sextoys, à la vue de tout le monde, dans les supermarchés indispose assurément une partie de la population qui préférerait dissimuler ce côté coquin de l’être humain.
Dans ce cas de figure, il faut avouer que ce marché, au même titre que les produits de luxe, ne subit pas les affres de la crise. La demande est telle qu’il n’est, pour ainsi dire, plus nécessaire pour les marques de vanter les mérites de ces jouets érotiques, les bouches à oreilles suffisent amplement. Dans cette perspective, on peut croire que les femmes assument pleinement leur sexualité.
Devenu un must dans les choses à avoir pour soi, les sextoys s’assument, se distinguent, se montrent au grand jour comme un symbole d’une liberté longtemps refoulée. D’ailleurs, chaque marque rivalise tant bien que mal d’ingéniosité pour sortir la dernière tendance de ce petit joujou.
Les sextoys sont tout ça, mais pas que. Ils reflètent aussi un besoin inapaisé que le corps d’une femme peut réclamer dans un moment de solitude ou de désirs insatisfaits.