Déjà interdite aux moins de 12 ans, le film « La Vie d’Adèle » qui a reçu la Palme d’or 2013 à Cannes vient recevoir un coup sévère de la part de la justice. En effet, l’association Promouvoir a fini par obtenir gain de cause sur le cas du film après avoir demandé l’annulation de son visa d’exploitation.
Ce sulfureux long métrage d’Abdellatif Kechiche était sorti dans nos salles en octobre 2013. A l’époque, l’association Promouvoir avait déjà tenté d’interdire la diffusion du film en septembre 2014. Et sans surprise, le visa d’exploitation du film vient d’être annulé par la justice en raison des scènes de sexe réalistes », « de nature à heurter la sensibilité du jeune public ». Selon les propos de la cour administrative d’appel de Paris, la ministre de la Culture devra « procéder au réexamen de la demande de visa » du film et sa décision sera rendue publique mercredi.
Selon la cour, La vie d’Adèle : chapitres 1 et 2 comporte « plusieurs scènes de sexe présentées de façon réaliste, en gros plan ». Et immédiatement, le ministère de la Culture a immédiatement annoncé son intention d’introduire un recours devant le Conseil d’État. Encore une grande victoire pour l’association Promouvoir qui a déjà réclamé l’annulation des visas d’exploitation de nombreux films dont « Love » de Gaspard Noé, « Nymphomaniac » de Lars von Trier.
Et pour le film, quelles sont les conséquences ?
Le visa d’exploitation est comme une carte d’identité. Après cette annulation, La vie d’Adèle ne peut plus être présentée en salle et ne peut être exploité commercialement en VOD, s’il ne bénéficie pas d’un visa plus restrictif délivré par le ministère de la Culture. Aussi, la perte de ce visa peut inciter des exploitants à se montrer plus craintif à diffuser un film commercialement risqué.