Vivre sous les codes pornographiques, et comment ?
La culture que le porno nous inculque est bel et bien dans notre quotidien, si ce n’est dans notre inconscient. Claudia Attimonelli et Vincenzo Susca, deux coauteurs de l’essai « Pornoculture, Voyage au bout de la chair », explique ce phénomène qui se reproduit dans notre sexualité : « les allusions sexuelles, performances obscènes et dédales X, sexting, dickpic, twerking à gogo, gastroporn, food porn et autres pratiques d’érotisation lascive de la nourriture, traitements cosmétiques destinés à fuseler chaque courbe du corps, designers voués à conférer du sex appeal à n’importe quelle forme du monde, vendeurs en tout genre rompus à l’art de la séduction, prêtres, mannequins, rock stars, intellectuels et entrepreneurs impliqués dans des scandales sexuels… Regardons autour de nous : les murs du porno sont tombés. »
On peut garder dans notre cerveau les images pornographiques que nous offrent les séries comme « Masters of Sex, Californication ? », ou les séquences érotiques qui restent ancrées dans notre tête après avoir vu « Game of Thrones ». Et on voulait se prêter au jeu avec notre partenaire en « mimant » ces gestes et ces scènes, sinon, on reste figé devant sa partie sexuelle mal épilée pour se demander si l’on arrive à lui plaire ou non avec cette brousse dans laquelle se trouve notre…chatte.
Ce qui est sûr, ce n’est pas une influence proprement dite, exercée par ces acteurs de porno qui nous « bouscule » dans notre sexualité, c’est tout simplement le monde qui nous incite à la soi-disant perfection qui nous fait la pression !