A Nantes, un chirurgien a été suspendu à cause d’une dose d’injection en trop qu’il a faite à son patient. Résultat : l’opération a échoué. Il s’agissait d’une opération assez hors du commun car l’intervention avait pour but d’allonger le pénis du patient.
Un patient rennais âgé de 37 ans a désiré voir son pénis allongé de quelques centimètres en plus. Il a alors eu recours à une intervention chirurgicale. Manque de bol, tout ne se passa pas comme prévu. En Juillet 2013, le médecin a injecté une dose de produit en trop dans la verge de son patient. Ce dernier se retrouva alors avec un pénis qui présente une « irrégularité » visible lorsqu’il est en repos. Suite à ce malheureux incident, le médecin a aussitôt décidé de le dédommager en lui versant une somme de 1000 euros. Toutefois, le patient rennais a porté l’affaire en justice.
Ce spécialiste de médecine esthétique n’en est pas à sa première faute professionnelle. C’est la deuxième fois qu’il pratique une opération sans avoir pris en considération les interdictions qui lui ont été adressées notamment sur les injections de toxine botulique. De plus, il n’a pas respecté le temps légal à la réflexion. Il n’a pas tiré des leçons de sa première faute et refait la même erreur. Par conséquent, la Chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins a pris en considération la requête du patient et lui a ordonné une suspension d’une durée de deux mois.
« Il résulte de l’instruction que le docteur a pratiqué, le 18 Juillet 2013, une pénoplastie sur ce monsieur. Sans laisser à ce dernier un quelconque délai de réflexion, sans l’avoir informé préalablement des risques liés à une telle intervention et sans lui avoir proposé de devis » explique celle-ci. Par ailleurs, elle rajoute : « Le docteur ne peut sérieusement se prévaloir (…) du fait que son patient lui paraissait dûment informée et qu’il était pressé : (sa précédente sanction disciplinaire) était déjà motivée par le fait qu’il avait pratiqué une intervention à visée esthétique, ne présentant aucun caractère d’urgence, sans laisser à sa patiente un temps de réflexion suffisant ».
Du côté du plaidé, le médecin se justifia de ses actes à cause de la pression que lui a faite son patient. Son avocat, Me Hervé Le Corre, explique : « C’était à la demande pressante du patient que l’intervention a été rapidement faite : aucun devis n’a pu être fait dans ce laps de temps ».
Ainsi, suite à son jugement le 8 Septembre dernier, la suspension du docteur débutera le 1er janvier 2015 et prendra fin le 28 février 2015 s’il ne fera pas appel.