Vierge et 30 ans, un japonais sur quatre n’a jamais encore gouté à la relation sexuelle. Pas étonnant que la société nippone fait face actuellement à une pénurie d’acteur porno. Un chiffre qui en dit tout sur le malaise existant au Japon. Comment le pays en est-il arrivé là ?
L’étude de l’Institut national de recherche sur la population a publié un chiffre alarmant : 25 % des trentenaires Japonais sont puceaux, soit un homme sur quatre. Malgré une industrie pornographique florissante, on peut dire que faire l’amour est la dernière priorité du pays du Soleil Levant. Et si les puceaux trentenaires commencent à fleurir, c’est parce les Japonais ne maîtrisent pas l’art de la drague. Takashi Sakaï confie : « Je n’ai jamais eu de petite amie. Jamais. Ce n’est pas que ça ne m’intéresse pas. J’aime les femmes. Mais je suis incapable d’y arriver ». À part ce blocage sur la communication, cette génération « vierge » n’a pas vraiment eu plus connaissances élémentaires sur la sexualité. On ne sait pas si ce dernier facteur est vraiment valable pour une personne pucelle à 30 ans.
Et si les Japonais ne s’intéressent-ils vraiment pas au sexe ?
Une étude bisannuelle du planning familial du pays du Soleil Levant a montré également que la moitié des femmes mariées n’ont pas fait l’amour dans le dernier mois écoulé. Ce qui montre que les Japonais sont de plus en plus nombreux à tourner le dos au sexe. Pire, l’abstinence des couples gagne du terrain : 36,2% des époux affirment ne pas avoir eu de rapport au cours des 30 derniers jours.
Une explication s’impose : 23,8% des Nippones estiment que le sexe est ennuyant. Environ 18% ne peuvent plus assurer leur devoir le soir à cause d’une journée de travail très fatigante et 16 % n’ont pas trouvé de cause à cette abstinence. Chez les adolescents, le constat est encore pire : 58% des filles de 16 à 19% ne s’intéressaient vraiment pas au sexe contre 36% pour les garçons.
Bref, on ne sait pas si la société nippone est alertée par ces chiffres alarmants mais tôt ou tard, cet affaiblissement du désir sexuel va menacer son équilibre démographique si le gouvernement ne compte pas de convaincre ses citoyens d’améliorer leurs activités sexuelles.