Autres temps, autres mœurs dit-on ! Les étudiants américains semblent disposer d’une certaine autonomie notamment quand il s’agit de vie privée. Le cas d’une université qui se trouve en Californie vient aujourd’hui contredire ce principe. Le staff ne se gêne pas à interroger les étudiants sur leur vie sexuelle.
09 février 2016, c’est la date limite imposée aux étudiants inscrits à l’université du sud de la Californie pour répondre à une enquête lancée par l’administration. Avec cette enquête, il est surtout question de sexualité.
Au pays de la démocratie, une initiative comme celle-ci constitue fatalement un sujet sensible. Sur le fond, cela n’a rien de grave. Là où ça devient gênant, c’est surtout au niveau de la forme. Elle risque en quelque sorte de porter atteinte à la vie privée, donc à la liberté.
Il en résulte une vague de réactions émanant des étudiants. Ces derniers découvrent une forme de pression à travers le questionnaire proposé par l’enquête. Certaines questions posées s’avèrent trop indiscrètes à cet effet. On notera parmi ces questions celle qui demande aux étudiants la fréquence de leurs relations sexuelles au cours du dernier trimestre ou celle qui leur demande le nombre de partenaires qu’ils ont eus au cours du dernier trimestre.
Vu le caractère trop confidentiel du sujet, il coule de source que les intéressés éprouvent une réticence. Ils reprochent par ailleurs à cette enquête de proposer des questions qui leur semblent parfois absurdes. Citons celle-ci en guise d’exemple : « Quel pourcentage de vos camarades selon vous ont des relations sexuelles (y compris oral) au moins une fois par mois ? »
Les responsables au sein de l’université ne voient pourtant pas les choses de la même façon que les étudiants. Selon eux, il s’agit d’une initiative dont le seul but serait d’éduquer les étudiants sexuellement et de prévenir certains dangers, dont le viol, en milieu universitaire.
Dans ce bras de fer administration-étudiants, on se demande bien qui va céder en premier. En tout cas, aucune des deux parties n’est pas près de baisser la garde facilement.
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